- 16 septembre 2017 à 21:15
L'immeuble transparent lève une jetée vers la clarté,
Illumine des parois blanchies et élargit ses espaces ;
La porte coulissante, avec ses senseurs, détecte le vent,
Et détaille des reflets, obscurcis ; le passant se distingue
Comme un reflet de rêve, mince comme une lamelle
Effacée dans l'épaisseur des verres superposés ;
Je détermine à peine le tracé de ma silhouette, comment
Sentir la présence diffuse du fantôme que je porte, le linge
Vide de tout homme vivant, le visage dépouillé de ses traits,
Les épaules engoncés dans l’inexistence, l'insistance effarante
Du thorax mangé par l'absence ? Comment discerner
Ta substance, espérer voir tes yeux bruns, ta maraude de mâle,
Tes cheveux alourdis par la négligence, ton regard de frayeur
Et de lassitude ? Le va-et-vient des portes coulissantes
Épargne une errance fantomatique à mon œil endoctriné de réel !
Climax, le Seize Septembre Deux Mille Dix-Sept.