LES SAISONS...
Chaque saison qui passe apporte au temps d'hiver
Squelettique un bois sombre engoncé de sa neige,
Désert de migrateurs que plus rien ne protège.
Fantomatiquement dans un camaïeux gris
Nappant de bancs de brume un taillis rabougris,
Qui, du flou d'un brouillard timidement émerge...
Seul miroite un reflet sur cristaux de la berge
Qui semblerait banal inscrit aux faits divers!
Et puis le temps qui passe invite le printemps:
Forsythias en jets d'or suivent les nivéoles,
Les jonquilles alors ouvrent leurs corolles
A l'abeille, dont le nectar aura dessin
De miel, cueilli par de fluctuants vols d'essaims.
Les oiseaux en leurs nids piaillent et se chamaillent
Pour le menu fretin qui nourrit leurs marmailles,
Chacun s'active et tгапsmet la vie à plein temps!
Alors le temps qui passe arrive au bel été:
Inondant de сhаlеuг le soleil règne en mаîtге.
Végétal, animal, vont ainsi se permettre
De grandir et fournir chaque jour et sans bruits
Dans leur exubérance une огgіе de leurs fruits,
On s'ébat dans les eaux lors de folles baignades,
On s'abreuve à la source ou bien la régalade...
Des vacances c'est l'heure au rire en la gaieté!
Pourtant, il le faut bien, survient le temps d'automne:
Par un feu d'artifice effaçant les regrets
La couleur du feuillage en jaunit par degrés
Lorsque après le raisin se finit la vепԁange.
Le brame au fond des bois nous dit que le temps change...
C'est des feuilles, l'envol... aussi des migrateurs:
Les unes en tapis... d'autres vers l'équateur...
Prés de l'âtre on retrouve un climat monotone!...