Sujet de discussion : Maria Creuza : une voix sur des talons aiguilles
sergeclimax69007
Membre suprême
12 février 2015 à 20:02
Maria Creuza a connu un début de carrière proprement légendaire :
en effet,tandis que le régime militaire brésilien faisait les gros yeux à Vinícius de Moraes, lui interdisant tout moyen de vie décente, cet inventeur de la Bossa Nova (ce jazz du Brésil !!!) avec Antônio Carlos Jobim, cet ancien diplomate exilé gagnait sa vie grâce à la beauté des chansons brésiliennes.
Vinícius de Moraes a enregistré, vers 1974, avec Toquinho, avec Maria Creuza et Maria Bethânia, un double disque mythique, au bar de La Fusa à Buenos Aires, Argentine, disque titré "En La Fusa".
La chanson est des deux ancêtres de la Bossa Nova, nommés ci-dessus. Je traduis illico presto.
Eu sei que vou te amar/Je sais que je vais t'aimer Por toda a minha vida eu vou te amar/Pendant toute ma vie je vais t'aimer Em cada despedida eu vou te amar/A chaque séparation je vais t'aimer Desesperadamente, eu sei que vou te amar/Désespérément, je sais que je vais t'aimer
E cada verso meu será/Et chaque vers sera destiné Pra te dizer que eu sei que vou te amar/A te dire que je sais que je vais t'aimer Por toda minha vida/Pendant toute ma vie
Eu sei que vou chorar/Je sais que je vais pleurer A cada ausência tua eu vou chorar/A chacune de tes absences je vais pleurer Mas cada volta tua há de apagar/Mais chacun de tes retours va effacer O que esta ausência tua me causou/Ce qu'en moi aura provoqué cette absence
Eu sei que vou sofrer a eterna desventura de viver/Je sais que je vais subir l'éternel malheur de vivre A espera de viver ao lado teu/En espérant de vivre à tes côtés Por toda a minha vida/pendant ma vie entière.
ce n'est pas une vieille peau qui a son club de fans,
ça vous laisse coi, rien à déclarer, rien à apprécier,
le silence est d'or dans ces situations.
Rien qu'une chanteuse à la voix exceptionnelle,
mais, pensez donc, elle est une Brésilienne :
autant parlez du diable dans une église presbytérienne.
draconis
Légende urbaine
12 février 2015 à 21:25
Lady Gaga ne s'est pas faite tirer la peau, enfin pas encore.
sergeclimax69007
Membre suprême
12 février 2015 à 22:54
Alors, Lady Gaga s'est fait étirer les cordes vocales ; comme la partie vaut pour le tout, le reste est venu avec.
D'où son élongation de la mâchoire et du séant et des bajoues, ce qui a harmonisé le tout.
Depuis c'est le chant du pal, en guise de chant du cygne !
sergeclimax69007
Membre suprême
12 février 2015 à 23:54
sergeclimax69007
Membre suprême
13 février 2015 à 00:05
Je suis étonné, et en bien, de l'usage que fait Maria Creuza de sa vieille voix : elle a adopté le jazz subtil, et n'abandonne pas.
Je vous explique : une admiration pour moi ne donne pas lieu à une assiduité d'écoute, je ne suis pas un fan, et cette position-là - du dilettante - permet bien des surprises, et de sincères dévouements intérieurs, qui se dissimulent et cheminent cachés et ressurgiront bien plus tard, pour de nouveau rencontrer l'objet d'une admiration, et le désavouer, ou de nouveau l'épouser.
Oui, Maria Creuza m'étonne !
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