On l'aura serinée, cette mort.
Le peintre surréaliste lyonnais, Max Schoendorff, dont les œuvres sont possédées par diverses institutions culturelles nationales et internationales, est décédé ce samedi dernier, 20 octobre, à Lyon.
Ajoutons ceci :
Grand amateur du livre, de la gravure et de l'estampe, il appartenait à l'URDLA, le Centre International de l'Estampe & du Livre, tant il était attaché à la face artisanale de son art.
Fidèle au mouvement surréaliste, dans ce qu'il a de plus actuel et persistant, il appartenait à l'Association des Amis de Benjamin Péret, se sentant proche du seul poète surréaliste qui ait toute sa vie pratiqué l'écriture automatique, et se rangeant ainsi au mot d'ordre surréaliste selon lequel la poésie est le bien de tous pourvu que l'on accepte de fouiller en soi et d'y trouver "l'or du temps".
Deux de ses œuvres sont ici reproduites, dont la première est une "illustration" de la Commune de Paris, le premier gouvernement ouvrier et socialiste qu'il y ait eu au monde, en 1871. Max Schoendorff, du point de vue politique et social, avait choisi son camp, celui des anti-staliniens et des partageux ; il ne pouvait en être autrement pour un surréaliste non renégat (au contraire d'un Salvador Dali, rallié au régime fasciste de Franco et à la monarchie qui a lui a succédé ou d'un Louis Aragon hélas rallié au stalinisme et à son abrutissement des arts).
Bien évidemment, les œuvres les plus représentatives ne sont pas en circulation sur la Toile.
Max Schoendorff travaillait la clarté des couleurs et l'épaisseur de la matière.
Un livre lui a été dédié :
Livre paru aux éditions lyonnaises de La Fosse aux Ours (livre qui est une belle réussite quant à la fidélité des reproductions aux œuvres), "Max Schoendorff", par Louis Seguin, en 2008 ; ISBN (numéro identifiant du livre) : 978-2-912042-95-8 ; pour le prix de vingt-trois euros.