Mes pleurs sont des couteaux, et j'ai mangé mes.. - Littérature & poésie

Mes pleurs sont des couteaux, et j'ai mangé mes larmes
Comme des poires amères, qui au fil de ce temps
- Paraît-il un suprême onguent -, ont du tranchant
Tant et plus, et me glissent au ventre des alarmes,

Des stupeurs de silex, des tremblements, des armes
Me travaillant au corps, qui ramènent l’autan,
Quand tu étais vivant, lorsqu'à très vive dent
Nous nous déchirions, éclaboussures parme.

Et parmi les silences où s'épuisait le jour
Autrefois déserté, maintenant plein de vide,
Nous taisions nos douceurs, d'un mépris meurtrier :

Point de paroles aisées, nul aЬапԁon au tour
Volage et souverain, où dans le bleu liquide
Qui se porte au zénith, se dit l'amour premier.


Climax69007, le Mardi 11 Février 2014.

J'aime beaucoup ton texte, il est court mais très beau avec plusieurs points, comme la mélancolie, la tristesse, cette brutalité écorchée, des vagues à l'âme...

Merci, Deum, je devais être proche de mes vrais sentiments, parce que ce texte m'est venu en une demi-heure, et que je n'ai pas cherché l'enjolivement, et le terme ; et sous la contrainte de la rime et de l'alexandrin, que j'ai choisi classique (une coupe à la sixième syllabe, avec deux hémistiches égaux !), tout a découlé de l'expression "manger des poires amères", dont je me souviens qu'elle figure chez François Villon (que je porte au-dessus de bien d'autres !)

En lisant vite j'ai vu François Fillon puis je me suis dit que viendrait faire François Fillon dans un topic littéraire de Clicli? 3615 onsenfout x

Yoomy, ton lapsus visuel me fait rire !!!