Mes bien chers frères,
Par où commencer cette missive, je l'ignore... Mais si je souhaite que la situation cesse, il faut que je prenne mon courage à deux mains et que je vous dise deux petites choses...
Voilà, depuis mon inscription sur le forum, je ne cesse de recevoir des messages personnels de membres de la gente masculine dont le profil m'apprend qu'ils sont gais et qui pourtant persistent à me donner des informations dont je me passerais volontiers quant à l'état et l'émoi dans lequel mon profil semble les mettre... Que certains de vos organes en soient... transformés, j'en suis certes tout à fait ravie, mais comprenez, messieurs, que je ne veux pas le savoir. Je ne viendrai pas vérifier votre bonne santé sous les draps, non monsieur, ce n'est pas dans ma description de taches. Car, et sachez bien que dans mes instants d'égarements les moins sensés, je regrette ne pas avoir l'avantage de vous en faire profiter, je suis une demoiselle... Tout l'équipement féminin, je l'ai... on compte dans l'inventaire le plus récent: des ovaires, un utérus, un сlіtо et un sombre "poingé" en parfait état de fonctionner, quelques glапԁes mammaires tout à fait convenables quoique discrètes, et des phases de syndrôme pré-menstruel à vous faire frémir de peur. De plus, et je ne dis pas ça pour me venter, je suis absolument, jusque dans les moindres recoins de ma fierté, d'un lesbianisme ô combien affirmé... Dès lors, je m'adresse à vous dans l'espoir que vous puissiez comprendre mon désarroi. Auriez-vous l'obligeance, à l'avenir, oh mes frères et cousins, de contenir en vous quelqu'élan éгоtіԛuе que mon apparence androgyne pourrait vous inspirer ?
D'avance, et dans l'espoir d'une réaction positive et sans délais, je vous remercie de prendre en considération ma requête et vous fais témoignage de mon respect le plus lesbien. A bon entendeur, salut!
p.s.: aussi, nul besoin de m'écrire pour me dire que je ressemble à un gars, car la vieille dame aux cheveux roses dans la toilette publique l'autre jour s'est déjà occupée de m'en informer. Merci.
Ah! voilà qui soulage!