Petite anecdote autobiographique
C’est en marchant vite pour échapper à la pluie que je remarquai une chose curieuse au niveau de mes sandalettes : mes ԁоіgts de gauche dépassaient davantage que ceux de droite. Je jetai un coup d’œil sous mon pied : pas étonnant que mes ԁоіgts dépassaient moins… La sandalette était fendue sous la semelle ! Ce qui avait pour conséquence que la partie de devant virait sur la gauche, donnant à ma sandalette la forme d’un boomerang.
Je poursuivis ma route mais plus j’avançais et plus mon petit orteil se montrait sous le scratch. Je pouvais en voir un petit bout, puis un plus gros… Enfin j’en vis l’ongle. Dans le même temps mon gros orteil disparaissait sous le scratch. Je commençais vraiment à me demander si je parviendrais à rentrer à temps… D’autant plus que la pluie tombait de plus en plus fort, accompagnée d’éclairs et de coups de tonnerre.
Sous ma semelle les deux morceaux de sandalette n’étaient plus reliés que par un centimètre de matière. Plus je me rapprochais de chez moi et plus la situation empirait. Désormais je pouvais carrément sentir le sol sous mon pied. Les passants devaient se dire que ma démarche ressemblait à celle d’un manchot...
Finalement je rentrai chez moi, jetai mes sandalettes à la poubelle et me mis à écrire cette anecdote. Quand j’eus fini, je levai la tête. Le soleil était revenu.