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Par Roberta Invernizzi, "Lascia ch'io pianga" - Musique & cinéma

Sujet de discussion : Par Roberta Invernizzi, "Lascia ch'io pianga"
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 juin 2015 à 23:05
    Cet air, célèbre, a été chanté par maints et maintes (dont Cecilia Bartoli, combien somptueuse, mais dont la richesse de la voix peut nuire à ce qu'entend transmettre le texte ; c'est là tout le problème de la beauté qui s'émancipe de ce qu'elle sert ; cet avis est donné avec toute l'humilité requise devant qui est Cecilia Bartoli, qui m'émeut bien des fois ; et voilà que je regrette déjà ce commentaire).

    Cet air, vous le connaissez toutes et tous : "Lascia ch'io pianga", extrait d'un opéra de Georg Friedrich Händel, "Rinaldo".

    Roberta Invernizzi l'habite, le porte, l'anime avec une colorature employée à bon escient et sobrement.

    Moyennant quoi, c'est bouleversant.



    Bonne écoute !!!
  • pegase49 Légende urbaine
    pegase49
    • 7 juin 2015 à 23:29
    Climax, permet moi de te proposer à l'écoute cette autre interprétation, quiétude assurée.

  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 juin 2015 à 23:55
    "Quiétude", dis-tu ? Plénitude, oui. Je suis tellement ému que je dégouline ! Merci, Pégase (tu excuseras, mais l'habitude informatique des noms sans accents me paraît fort dommageable, et "Pégase", c'est tellement plus évocateur).

    A n'en pas douter, Kirsten Blaise doit être placée parmi les plus grandes ; ce n'est pas possible autrement, quand on perçoit l'excellence de sa voix.
  • pegase49 Légende urbaine
    pegase49
    • 8 juin 2015 à 00:10
    Plénitude, j'adopte!

    Je suis ravi que l'interprétation de Kirsten Blaise t'emmène là où l'émotion est quasi-palpable.

    L'accent sur le "e" de Pégase te remercie de l'avoir remis à sa place, en effet c'est un manquement de ma part.

    Sur ce, je vais rejoindre Morphée, bercé par Händel, je te souhaite une douce nuit Climax et à bientôt pour de nouvelles émotions musicales.

    Sébastien
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 8 juin 2015 à 00:24
    Oui, merci, à très bientôt pour d'autres émotions !
    Que Morphée soit onctueuse avec Pégase !
  • jiminy Membre émérite
    jiminy
    • 8 juin 2015 à 12:04
    Salut Climax,

    Il y a des intonations et des sonorités qui gênent mes oreilles dans cette interprétation baroque, surtout pour cet extrait si connu.

    Permets-moi de te faire découvrir ce même air,
    dans l'interprétation qu'en donne Joyce Di Donato.
    Je ne dirai rien d'autre que ''Ecoute et compare''.


  • jiminy Membre émérite
    jiminy
    • 8 juin 2015 à 12:22
    En réponse au message de climax69007 :

    (dont Cecilia Bartoli, combien somptueuse, mais dont la richesse de la voix peut nuire à ce qu'entend transmettre le texte ; c'est là tout le problème de la beauté qui s'émancipe de ce qu'elle sert ;
    Bonne écoute !!!

    Tout comme Joyce di Donato, Elina Garança ou Cecila Bartoli, Dame Janet Baker, C. Ludwig ou encore Kathleen Ferrier, sublime dans Hâendel, et j'en passe...
    qui ont des techniques vocales proches de la perfection,

    je ne comprends pas ce que tu dis à propos de
    "la richesse de la voix qui peut nuire à ce que tгапsmet le texte",
    étant donné que ces Dames ont l'art de se fondre dans les personnages qu'elles interprètent, souvent les incarnent,
    et on comprend très bien ce qu'elles expriment,
    colère, poésie, retenue, sentiments, amour, violence, haine, etc...
    justement à travers la richesse de leur voix et des couleurs qu'elles parviennent à donner.

  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 8 juin 2015 à 19:41
    Ah, Jiminy,

    Mon avis, en passant peu aguerri face à des beautés incontestables et débordé par ces beautés, était le suivant : la richesse d'une voix peut déborder le rôle et le texte, si bien que mon attention se porte sur la manière d'interpréter plutôt que sur le sens de ce qui est chanté ; alors, la sobriété de Roberta Invernizzi, sa retenue, et peut-être sa limitation (elle aussi apprendra !) me laissaient libre de percevoir la signification du texte porté, sans qu'il y ait une surimposition de beautés détournant mon attention.

    J'imagine que la cause en est une intégration à éclipses de mes perceptions, de mes sensations, de mes sentiments et de mes émotions en un tout unitaire articulé (pour ramasser cela dans une formule qui synthétise) ; si cette intégration personnelle se parachevait, ma remarque tomberait. D'où la nécessité d'un entraînement à l'écoute de ce type de musiques très complexes !

    Joyce di Donato, oui, est parfaite.

    Mettons aussi, de Cecilia Bartoli, une version qui me paraît louable.



    En y pensant bien, oui, je confirme, mon avis tient davantage de ma complexion - en devenir - que des qualités, achevées ou perfectibles, de toutes ces interprètes.

    J'ai eu besoin de la voix de Roberta Invernizzi pour être touché.

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