PARODIE POETIQUE... "D'AMOUR L'ARDENTE FLAMME"
sur le texte de l'ARIA" de Marguerite dans la "Damnation de Faust de Berlioz"
D'amour l'ardente flamme
Qui d'un démon infâme
Consume mes beaux jours
Sous d'avenants atours.
Ah! la paix de mon âme
De pure et pauvre femme
A donc fuit pour toujours
Vers l'enferà son tour!...
Son départ, son absence
Et de lui l'abstinence
Sont pour moi le cercueil,
Les larmes noyant chaque oeil.
Alors ma pauvre tête
Où le désir s'entête
Se dérange bientôt
Comme aux coups de marteau.
Mon pauvre coeur s'arrête
Quand son nom je répète,
Puis se glace aussitôt
C'est l'hiver qui vient tôt!...
Sa marche que j'admire,
l'odeur que je respire,
Son port si gracieux,
Sont pour moi dons des cieux.
Sa Ьоuсhе au doux sourire,
(Je frissonne à l'écrire)
Le сhагmе de ses yeux
Quels beaux cadeaux de Dieu.
sa voix enchanteresse,
Si pleine de tendresse
Dont il sait m'embraser
Sans à lui refuser,
De sa main, la caresse
N'espérant pas que cesse
Hélas! Et son Ьаіsег
Quand il vient m'enlacer
D'une amoureuse flamme
Pour devenir sa femme,
Consument mes beaux jours,
Combien j'aime à mon tour!...
Ah! la paix de mon âme
En ses bras je me pâme
A donc fui pour toujours
Mais s'il revient j'accours...
Je suis à ma fenêtre
L'attendant pour renaître,
Ou dehors tout le jour
Si lent, qui semble lourd,
C'est pour le voir renaître,
Lui de ma vie est le mаîtге.
Ou hâter son retour,
A mes voeux est-il sourd?
Mon coeur bat et se presse
Pour calmer ma détresse,
Dès qu'il le sent venir
Partager l'avenir
Au gré de ma tendresse
Quand mon émoi progresse
Puis-je le retenir?...
Sans l'absence ternir?...
Aux caresses de flamme,
C'est lui que je proclame,
Que je voudrais un jour,
Lui montrant à mon tour,
Voir s'exhaler mon âme
Et mon coeur qui l'acclame
Dans ses Ьаіsегs d'amour!
Jusqu'à nos derniers jours!