Parce qu’il est urgent de dire que la liberté de pensée et d’expression, parfois par l’humour, est un des fondements de notre démocratie. Et chez nous, elle a tendance à se restreindre.
il y a encore quelques temps la liberté était absolue grâce à des humoristes incroyables et une liberté de parole qui s'affranchissait de la morale et des religions . Aujourd’hui, la sonnette d’alarme est tirée.
Il y a un raidissement, à la fois communautaire, religieux et politique.La remontée des extrêmes n’incite pas à plaisanter. La période de Desproges et Coluche était de grande liberté, conquise après une période de cadenassement. Aujourd’hui, le balancier va de nouveau vers la censure et vers la menace de censure. C’est pire : quand il y a autocensure, l’ordre ne doit plus être donné, il devient implicite.
Ce n’est pas parce qu’on traite un sujet à travers l’humour qu’on devient méprisant ou insultant. Certains rires peuvent être dégradants si on se moque au détriment de. Mais on peut etre persuadé que le rire peut être utilisé pour ouvrir l’esprit et réfléchir sur des sujets graves de façon détendue, sans front plissé et moue boudeuse. Maintenant, il y aura toujours une personne qui, ne comprenant pas l’humour, accusera Guy Bedos d’être raciste. Mais on ne peut pas niveler par le bas la pensée sous prétexte que certains ne comprendront pas et qu’on doit plaire à tout le monde. Là, est le danger. A force de ne pas oser un mot plus haut que l’autre pour être sûr de ne choquer aucun groupe ou communauté, à force de viser le plus petit commun dénominateur, on ne dit plus rien.
On peut rire de l’hоmоsехualité…
Oui, pourquoi pas ?
Des étrangers ?
Oui, nous avons tous des défauts.
De la couleur de peau ?
Tant que le rire n’appelle pas au racisme et à la haine. Il faut accepter que l’humour brusque, voire choque.
Des cultes ?
On peut pratiquer le second degré pour toutes les religions, juive, musulmane, catholique…
Des handicapés physiques et mentaux ?
En principe oui. Même si j’éprouve un inconfort, une gêne d’un point de vue personnel, par compassion et empathie…
Peut-on rire des pauvres et des riches ?
Bien sûr. On l’a fait de tout temps. Pourquoi pas aujourd’hui ?
philippe GELUCK
Qu'en pensez vous les amis ?