Je vous expose mon cas (oui c'est un cas gravissime)
Alors voila, ca va faire bientot 8 mois que je suis avec un mec adorable, gentil, affectueux et tout... mais voila je n'en suis pas amoureux, je l’apprécie vraiment mais y'a pas d'amour, du moins pas encore.
quand on a décidé de se mettre en couple c'etait bien clair entre nous, que y'avais pas de sentiments, c'etait juste qu'on se plaisait et qu'on avait trouvé se qu'on cherchait.
MAIS VOILA qu'un jour, y'a de cela deux mois, j'ai eu droit au fameux "je t'aime, je suis fous de toi" et j'en passe et des meilleurs, sauf que moi, de mon coté je ne ressens pas grand chose, enfin j'aime beaucoup ce mec, vraiment mais ce n'est pas encore de l'amour
Meme si je suis fidèle et a 100% investi dans cette relation, je ne sais pas si je pourrais, avec le temps, tomber amoureux !! ou alors limiter les dégâts et arrêter maintenant
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La jeunesse est systématiquement victime de l'idéal du couple, entendre par là non pas le couple stable hétéro qui élève des enfants même sans amour passion, mais au contraire le couple imaginaire basé uniquement sur une passion intensive, exceptionnelle et durable en même temps, où la fidélité s'impose naturellement tant la passion fusionnelle est forte. C'est un caprice d'enfant, on veut tout et son contraire. Pourquoi cette Blanche neige n'aime - t-elle que les princes charmants ( en dessous s'abstenir ), alors qu'elle a autant de petits nains charmants à ses pieds ?
Dans ma génération, vivre en couple pour un homo était le comble de la ringardise. Belle erreur, la vie sentimentale est indispensable à tout un chacun. Mais la sехualité masculine est , au contraire de la sехualité féminine, résolument plurielle. Les homos ont très probablement ressuscité la notion de couple libre, qui réconcilie l'impératif sехuеl qui exige la variété ( les gays ont le mérite de dire la réalité avec cette mise en avant originelle du multipartenariat sехuеl , affirmé et réaffirmé mille fois avec la promotion de la сароtе plutot que celle de la fidélité ), multipatrtenariat apanage des seuls puissants ( harem de sultans etc...) mais démocratisé par les gays. Pour autant, la solitude consécutive à la jeunesse dissolue ( quel délice la dissolution ) , rappelle à l'ordre tous les précurseurs de la restauration de la libérté sехuеllе.
dans mon esprit, à 15 ans, on est dans le syndrome pantoufle de vair, à 18ans, après le premier рlап сul et la première déconvenue ( le prince charmant est un Prince Lu enfariné ), on goute aux рlаіsігs des grands voyages longue distance de corps en corps , de race en race, de milieu social en mileu social. Mais On voyage aujourd'hui très peu ou en virtuel because sida, et si aujourd'hui, je constate tous ces jeunes homos qui se mettent d'emblée en situation de couple avant l'heure, c'est uniquement à cause du sida. A 25 ans la peur les maintient à l'age mental de 15 ans.
J'ai toujours vécu en couple libre à partir de 30 ans ( c'est à dire dès qu'on commence à Ьапԁег un peu moins ), j'ai eu 3 hommes dans ma vie, et vu mon age et mon équilibre actuel, il est probable que ce soit le dernier, sauf accident de la vie genre décès ou catastrophe imprévue;
La passion amoureuse est une pure illusion.....et coté illusion passagère et oubli total de soi, un bon рlап Ԛ est bien moins dangereux et bien plus enrichissant. La tendresse ргоfопԁе liée à l'ancienneté est en tout point supérieur. Le couple, c'est tout sauf la passion, tout sauf le sentiment d'être amoureux fou, c'est la constance des petits gestes affectueux, c'est un acte d'engagement, d'effort à oublier les princes imaginaires et accepter les petits сосhопs et les petits nains. Il n'y a pas d'amour durable sans accepter de faire la vaisselle.
Il este enfin à savoir si la peur de s'engager n'est pas la réclamation inconsciente de celui qui recherche le сul. Mon ami est affectueux, etc....on s'est mis ensemble ......et le témoignage se termine par "mais je ne suis pas amoureux, mais je suis "fidèle"....comprenne qui pourra, moi je lis ceci : je suis fidèle mais je n'ai pas епvіе de l'être et pourtant je suis amoureux. L'déal du couple est un écueil sans solution, le couple n'est pas un idéal, c'est un sacerdoce consenti qui récompense les gens qui ont la lucidité d'accepter la finitude et l'imperfection humaine.
Je ne crois qu'au couple dit libre. Le seul qui puisse vaincre le poison de la jalousie, laquelle est de toute façon une donnée incontournable, même en couple libre, soyons sans illusion.
PS : le couple romantique est une invention romantique qui remonte à Shakespeare avec Romeo et Juliette. Pendant des millénaires , les couples ont été encadrés contre la passion, pourquoi ?
Peut-on vraiment apprendre à aimer une personne ? La réponse est dans la question : ça "s'apprend" en effet....bonne question !