Alors que notre époque est à la dichotomie entre classes populaires et classes privilégiées, où d’aucun confond Égalité et Équité, France Culture a diffusé une émission passionnante ce mardi sur les musiques populaires.
Rappelant ainsi que derrière les airs populaires se cache l’histoire en marche d’un pays ou d’un territoire pour reprendre une expression à la mode. Derrière l’affirmation d’un retour à une identité locale, on trouve également des artistes qui ont à cœur de s’emparer des éléments fondateurs d’une région et de les adapter à leur époque et à un public nouveau, поvісе et avide de découvrir. La
musique bretonne évoquée ici en est un exemple frappant :
Lien vers l'émission de France Culture
A l’autre bout de la France, dans le comté de Nice, un instrument,souvent victime de quolibets, retrouve ses lettres de noblesse : le Pétadou.:‘ Tambour à friction. Il est constitué, comme d’autres d’un cougourdon (forme de courge) oud’un pot (en bois, terre ou métal), tendu d’une peau animale, ou d’un tissu mouillé. Au centre de cette peau est fixée une tige d’osier ou de roseau, que l’on frotte avec la main, maintenue mouillée
par un chiffon imbibé d’eau. Dans certains cas, la vibration provient d’une ficelle frottée dans un tгоu au centre de la peau’.
S’il prête à sourire, l’instrument est celui par excellence du Carnaval Niçois ( d’avant
l’arrivée des Anglais, Nice étant une ville pauvre) en hiver. Tantôt sombre (il était l’instrument des
crieurs de morts jusqu’à Paris), tantôt jugé licencieux ( sa manière de jouer onaniste et son bruit
incongru), il n’en demeure pas moins l’un des symboles du petit peuple nissart qui dès la fin de
l’automne et les dernières cueillettes faites, occupait ses hivers autrement. Bonne lecture!
Le Petadou