Pour mon Portugais dans les lointains de sa mort.
Mes charges ont des ressources, empruntées au passé.
Mes charges ouvrent un chemin, la coulée de mes larmes.
Mes larmes ont déployé la nef de la journée.
Naviguer, en , en pays étranger ;
Dans mon cœur je demeure, et m'éloigne de moi.
Mots étouffés enfuis, le cercueil de ma voix.
Navire d’Égypte ancienne, voyage du Soleil.
Tournés vers l'intérieur, à peine dessinés,
Désorbités, mes yeux ont des regards de lune.
La lenteur souveraine, dans un domaine hautain.
Le temps n'est plus compté : indivisible entier.
Notre lieu l'océan, mon Portugais aimé ;
Сhаuԁs et froids alternés, tu étais divisé ;
Les eaux étaient glacées, et venait le Gulf Stream ;
Je me trouvais en moi par l'effet du hasard ;
Malgré l'étrangeté, nous avons concilié
Deux silences achevés, nous avons recueilli
Des éclats empruntés aux mots en pointillés.
Entrechoquées heurtées, la barque souterraine
Voit filer des images de nos époques anciennes.
Vapeur de la poussière, particule éphémère ;
Arrondi par les ondes un grumeau d'une peine.
Je suis là où habite un ami, disparu :
Mes larmes ont sa couleur, mes larmes ont son visage.
La tendresse, un amour démembré et figé ;
Un frisson rescapé, à peine un bruissement :
Ton appel déplié et ta Ьоuсhе enterrée.
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A la mémoire de C. J. S. G. de Almeida,
Qui sera mort le 13 Décembre 2013.
Un texte du cycle de la mélancolie,
Et voici, donc, venu le temps d'un deuil d'amour.
Merci pour vos lectures pendant ces deux années.
Merci pour m'avoir accordé votre amitié.
Le temps du deuil sera moins expansif, moins brut.
Le temps des larmes, сhаuԁеs, enfin est arrivé.
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Écrit en Janvier ou Février 2016.
Climax69007.
