Prélude de la nuit - Musique & cinéma

Alors que Dysis annonce le crépusсule d'Hélios, déjà, son règne s'achève!

Nyx, la magnifique, à la faveur des étoiles, elle invite les hommes là ou les rêves commencent.

Séléné, Artémis et Hecate brillent d'une douce lueur, triade qui symbolise la naissance, la maturité et la mort.

Sous le signe d'Erebe, les ténèbres jettent un voile éternel aux frontières du royaume d'Hadès.

Le fils du Chaos aura le dernier mot, la lueur du jour personnifiée par Apollon ne réapparaîtra pas!

Pégase, j'avais en tête un préjugé concernant Jean-Baptiste Lully, celui de l'homme qui роmреusеment bat la cadence et n'arrive qu'à ordonner des flamboyances : or, ici, de la discrétion, même de la mélancolie, les notes s'égrènent doucement, c'est méditatif.

Merci, Pégase, tu as contrebattu un préjugé chez moi ; coup double : je mets J.-B. Lully à mon programme d'écoute ; et, je le descends de son piédestal louis-quatorzième où il s'empoussiérait en moi.

De plus, je me précipite vers le dictionnaire de la mythologie Que dis-je, triple effet ! ---- J'ai donc remis la main sur l'excellent "Grimal" : je sais, je l'ai déjà recommandé, mais c'est le seul à ne pas vous faire une pâtée indigeste des différentes versions des mythes (le mythe étant par excellence pluriel, dès la source) et il est le seul à vous citer tous les ouvrages dont il a tiré sa matière, considérable travail de compilation inégalé.

C'est pourquoi il faudra, encore et toujours, recommander, de Pierre Grimal, aux Presses Universitaires de France, le "Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine" (en grand format, cinquante-quatre euros, un investissement pour toute une vie) :

- Encore moi ! J'aime, Pégase, quand tu nous racontes des histoires mythologiques : réservoir inépuisable d'aventures, aux multiples variantes.

Ce n'est pas rien que de raviver ce qui s'était durement cristallisé en enjolivements rhétoriques et en thèmes allégoriques de tableaux au dix-septième siècle mais qui était une des sources humanistes du seizième siècle : merci, donc.

Oui, raconte-nous des histoires !

Bonsoir Climax,

Je comprends parfaitement les préjugés concernant JB Lully...

A son époque il à été "adoubé" surintendant de la musique par Louis XIV, par conséquent ses compositions étaient omniprésentes en France au grand damne des autres compositeurs.

Mais je t'invite à découvrir les œuvres de ses contemporains (M.A. Charpentier et J.P. Rameau) qui nous ont offerts des trésors de la musique baroque à l'instar de monteverdi ou de Handel par exemple.

En réponse au message de climax69007 :

- Encore moi ! J'aime, Pégase, quand tu nous racontes des histoires mythologiques : réservoir inépuisable d'aventures, aux multiples variantes.

Ce n'est pas rien que de raviver ce qui s'était durement cristallisé en enjolivements rhétoriques et en thèmes allégoriques de tableaux au dix-septième siècle mais qui était une des sources humanistes du seizième siècle : merci, donc.

Oui, raconte-nous des histoire !

Comme tu me fais рlаіsіг, Climax, la musique et la mythologie sont et resteront toujours mes premières amours.

Ces histoires tissées autour des mythes Greco-Romains, Phrygiens ou encore Égyptiens se croisent, se mêlent au gré de la rencontre des peuples!

Toutes aussi fascinantes soient-elles, elles sont des empreintes de notre histoire.

Ah, Pégase, tu m'as pêché dans ma dérive rêveuse vers les pièces de clavecin, justement de personnages moins chargés et rigidifiés d'honneur (le titre officiel de J.-B. Lully n'était pas pour assouplir sa musique, la fonction le lui interdisait, dommage), et je me trouve dans le doux courant de Jean-Philippe Rameau, après être passé par le son plus fragile de l'épinette - du même.

Je me doute que ces instruments ont partie liée avec une manière de sentir ; mais, justement, cet exercice des sentiments ne me paraît ni superfétatoire, ni anachronique ; le toucher de ces instruments en nous provoque, peut-être, ce qui n'est plus jamais mis à l'ordre du jour par les instruments contemporains.

Comme les merveilleux romans de Denis Diderot ou les pièces de Marivaux resteront, toujours, une incitation à l'art de la conversation, qui se perd. Mais dont j'abuse avec toi, patient Pégase ! Mais c'est si doux !

Et oui Climax, comme tu le dis Lully était au service de sa majesté (si je puis dire )

La musique, comme la nature, était au garde à vous, toute entière dédiée à la grandeur du Roi en France comme au delà des frontières du royaume.

A travers les exploits des héros de la mythologie se dessinait Louis XIV, tout de majesté chamarré...

Ce qui laissait peu de marge de manœuvre à celui qui était à l'époque dévoué au roi soleil.