Les Princesses Disney ont fait du chemin !
Blanche-Neige (1937) : douce, parfaite ménagère et surtout, complètement cruche. Ravie d'être la bonne de 7 Nains dégueus, quelle femme rêve de ça aujourd'hui ? Mais personne ne peut lui en vouloir, à l'époque, c'est la femme telle qu'on la voulait dans la société : ne sachant vivre qu'un balai à la main et en s'occupant de ses moutards malpropres (les Nains donc ! Avec un taux de fécondité de 2, c'est pas souvent qu'on voit des femmes être mère 7 fois aujourd'hui...). Pas bonne à se soucier des affaire extérieures, où elle serait complètement irresponsable - non mais qui laisse entrer chez soi une petit vieille moche comme un pou avec le fruit défendu dans la main ?
Cendrillon (1950) : on note un mieux, cette fois. Le film est postérieur à la guerre, les femmes commencent à s'émanciper... Cendrillon est sоumіs à son horrible belle-famille, mais trouve quand même le courage de tenir tête à l'affreuse Lady Tremaine. Pas assez malheureusement pour claquer la porte ! Elle est résigné et tout aussi раssіvе que Blanche-Neige, à rêver du prince gnangnan qui va les féconder dans un château de marbre blanc (oui bon...). Et de nouveau, elle n'y arrive pas toute seule, faut que les sales rongeurs s'en mêlent !
Aurore (1959) : un bon gros retour en arrière. Celle qui se laisse berner par une aiguille et roupille la moitié du film, on a rarement fait pire en matière de j'attends-mon-prince-tellement-je-suis-faible.
Ariel (1989) : enfin du bon gros changement ! Ariel est têtue, effrontée et défie la loi de son père le roi (pas joli-joli pour une princesse dis donc !). Mais on note quand même un certain manque de maturité, recourir au diable en personne (donc forcément, avec un piège à la clé) pour planter la sa famille... et rejoindre un prince dont elle tombe amoureux en 2 secondes ! Plus fille facile que seul le mariage peut combler, tu meurs... Elle sait quand même se battre et refuser qu'on lui dicte la marche à suivre.
Belle (1991) : on n'est plus dans la rêvasserie du prince charmant. Belle est intelligente et cultivée. Trop peut-être, anti-conformiste et un peu dédaignée de tout le monde, mais elle s'en fiche et s'occupe toute seule comme une grande. Elle refuse catégoriquement d'être la bonne d'un rustre et n'hésite pas à se sacrifier pour que son père vivre en devenant l'otage de luxe de la Bête. Elle a le mérite de tomber amoureuse de quelqu'un pour sa beauté intérieure... même si ça fait un peu zооphile (oui, BON, la bête a une fourrure et des crocs et des cornes quand même !!).
Jasmine (1992) : on prend encore un virage. Non seulement Jasmine refuse d'obéir à la loi de son père, mais elle s'échappe du Palais et vit la grande aventure. Elle n'a pas la langue dans sa poche et n'a pas non plus de complexe : jouer la séduction, c'est une première ! C'est le signe que les esprits puritains se décoincent un peu de l'autre côté de l'Atlantique. Sans compter que ce n'est pas une princesse blanche !
Pocahontas (1995) : une princesse digne et forte à l'âme guerrière. Pocahontas respecte la nature, est douée d'une grande sagesse et est parfaitement indépendante. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds par l'arrogance des Occidentaux et, fait nouveau, fait passer son peuple avant son homme ! Elle est la première à ne pas laisser un happy ending à un Disney. C'est l'allégorie de la femme active, qui privilégie sa carrière à une vie de famille.
Mulan (1998) : on poursuit dans la rébellion totale. Même si Mulan accepte de se soumettre aux traditions pour honorer sa famille, les évènements montrent que la vie de foyer n'est pas pour elle. Puis elle risque la mort en rentrant dans les rangs pour repousser les Huns, rien que ça ! Mais vu que son père est malade, on comprend son geste insensé. Elle n'hésite pas à se jeter dans le combat et ne craint pas les hommes cent fois plus fort qu'elles, sa bravoure égalant son intelligence et sa ressource. On reproche quand même de cacher sa féminité pour usurper la virilité de l'homme ! Les clichés ont la vie dure...
Tiana (2009) : elle fait d'énormes efforts pour accomplir son rêve qui exclut un prince, et se fiche de ce qu'on pourra en dire. Ou en tout cas, c'est ce qu'on peut apprécier après avoir essuyé les accusations de racisme, avec la pauvre Noire amie avec une riche Blanche. Fait nouveau, c'est elle qui sauve le prince et non l'inverse ! Mais bon, comme rien n'est parfait, oh comme c'est mignon, elle finit par tomber amoureuse...
Raiponce (2010) : deux écoles s'affronte, les féministes dénonçant le sехisme du film incarné par un vaurien macho et coureur de jupon auquel la jeune femme naïve finit par succomber, et les autres qui voient en Raiponce une femme aussi rebelle que ses consoeurs, vaillantes, débrouillarde, qui peine quand même à s'extirper de l'emprise psychologique de l'horrible mère Gothel. C'est aussi elle qui prend les devants en amour, ça rompt un brin avec le schéma traditionnel !
Mérida (2012) : complètement révoltée à l'idée de se marier ! Malgré tout ce que peut faire sa mère pour l'y obliger. Mais c'est sous-entendre qu'être anti-conformiste c'est forcément se mettre à dos sa famille et la société. Qu'importe ! Mérida est fortiche à l'arc et mettrait la raclée à tous les hommes se croyant mieux qu'elle.
Hannah (2013) : on régresse quelque peu, mais c'est pour la bonne cause ! Hannah est un peu niaise et tombe amoureuse du premier prince qui lui tombe sous la main, et le mariage est prévu au bout d'un jour. C'est la Reine Elsa sa soeur qui joue le rôle de la froide voix de la sagesse (non, on n'épouse pas une personne qu'on vient de rencontrer !). Mais une fois revenue à la raison, Hannah montre qu'elle est badass et sait frapper, pas seulement griffer. Faites gaffe les gars !
Alors, qu'en pensez-vous ? Princesse préférée, messages véhiculés, etc etc.