Deuxième version :
Les mains dessinent
Dans un espace invertébré
La figurine
Où il s'esquisse un homme - aimé.
Et les mains comprennent le vide
En affirmant
Sa singularité limpide
Envers le temps.
Les mains lutinent
Un corps de blé, un goût de fruit ;
Les ԁоіgts déclinent
A tes reliefs, en plein midi.
La mort est vaine,
Intact il reste un corps - disjoint ;
La prétentaine
Nous courons au beau mois de Juin.
Le temps par le chant des sirènes,
En m'échouant,
Veut instiller en moi la haine
Du ciel errant.
Passe une étoile,
Me ravissant et sidérant,
Lumière étale
Dessus ta peau - m'engloutissant.
La mémoire incertaine et l'impasse des rêves,
D'un voisinage ailé, font se précipiter,
Dans les airs imprécis de mille obscurités,
Ta chair fantomatique, dissipée, et qui crève
Les impérieuses apparences pour affirmer
- Malgré la poursuite où s'évanouit le temps -,
Ton corps faisant ses pointes, creusant le firmament,
Redressé comme un axe : le vide est raviné !