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Quand je serai bien vieux, rendu à l'amertume - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Quand je serai bien vieux, rendu à l'amertume
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 30 mai 2014 à 01:18
    Quand je serai bien vieux, rendu à l'amertume,
    Il s'éteindra un monde et le tien soutenu
    Par mon souvenir seul ; quand je serai chenu,
    En déroute, et perclus, et pris dans le bitume

    Caoutchouteux du monde ; dans la toison obscure
    Des hivers éclipsés avant d'être advenus,
    Tes souvenirs viendront, en petits rien grenus
    Me donner à foison cette infinie blessure

    De réveiller le temps quand tu étais vivant,
    Ma foi et ma torture, ma brisure et ma joie,
    Mon serment et mon rien, mon tout et mon frisson,

    Ma peine et mon tourment ; mon âme se clivant
    Du temps fort languissant et de l'absente soie
    Retournera vers toi dans un bel unisson.

    Climax69007, le Vendredi 30 Mai 2014.
  • jmtiti13 Membre élite
    jmtiti13
    • 30 mai 2014 à 14:47
    Attend encore un peu tu n'est pas vieux !!!

    jean-marie
  • tom.pillibi Membre émérite
    tom.pillibi
    • 21 juillet 2016 à 14:19
    Serge,

    Je t'apporte toute la jeunesse que tu mérites !

    jeunesse-la-n-48-du-26-11-1925-revue-illustree-les-beaux-contes-de-tous-les-pays-jeux-et-sports-belles-images-vive-le-roi-qu-est-ce-que-la-jeunesse-teinture-d-iode-dans-un-fauteuil-la-fin-tragique-de-tom-boufain-le-docteur-1007394266_ML.jpg
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 21 juillet 2016 à 19:21
    Tu l'as donc, ressuscité, ce texte !
    Je pensais, alors, très fort à Simon,
    à être le seul à porter son souvenir :
    à ses côtés diaboliques et à sa souffrance
    d'être inachevé (il savait ses limites) ;
    et, déjà, à le bercer en moi !

    Est-ce que je l'écrirais

    toujours et encore

    de la même manière ?


    Voyons !!!
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 21 juillet 2016 à 19:36
    Quand mon être en mourant, teinté de l'amertume,

    Basсulera un monde portant le tien, inclus

    Dans mes souvenirs seuls ; quand je serai reclus

    A la fin du sentier, dissout dans le bitume



    Omniprésent du siècle ; par la nature obscure

    Des hivers terminés avant d'être advenus,

    Ma mémoire viendra, des petits riens grenus,

    Constamment ranimer mon acide blessure



    Me plaçant au moment quand tu étais vivant,

    Ma croyance et mon doute, ma brisure et ma joie,

    Ma quiétude et ma rage, mon froid et mon frisson,



    Mon souffle et mon tourment ; mon âme, se clivant

    De ce temps lambinant, de cette absente soie,

    Fera retour vers toi pour un bel unisson.



    Voilà ce que j'écris à présent,

    en reprenant le même schéma !



    Le 21 Juillet 2016.
  • tom.pillibi Membre émérite
    tom.pillibi
    • 21 juillet 2016 à 21:03
    Comme il peut te manquer Simon !

    Une belle preuve d'Amour .....

    Félicitations
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 21 juillet 2016 à 22:07
    Tom, Simon me manque, oui ;
    Simon était un être complexe,
    fragile, et aussi de ce fait même
    très troublant ; il a droit, à la fois,
    à mon amour et à ma compassion ;
    il s'est suicidé d'anorexie, je ne m'en
    suis même pas avisé à temps ; voilà
    aussi la vérité !

    L'autre vérité est que je veux aimer
    follement, tendrement, passionnément !
    Un autre homme !
  • tom.pillibi Membre émérite
    tom.pillibi
    • 21 juillet 2016 à 22:16
    Je suis heureux d'entendre que tu veuilles aimer un autre homme.

    Mais qu'attends-tu pour aimer cet homme et nous le présenter!
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 22 juillet 2016 à 16:08
    La réponse, Tom, t'est apportée par l'existence de Ton Gay.

    Elle t'est apportée par la réalité
    non pliable à me désirs.

    Elle t'est apportée par me recherche qui est
    mais qui ne rencontre pas le mâle sensible,
    aimant faire l'amour, me prenant dans ses bras,
    tendre et viril, amoureux des langues
    et lusophone ou arabophone ou hispanophone
    ou italophone.

    Ne serait-il qu'un mâle sensible, quelle classe !
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 24 juillet 2016 à 00:15
    Le temps est une dentelière ; le temps est,
    Certes il n'est pas donné, il n'est pas une essence,
    C'est une fuite en avant, et nous sommes en instance
    De jugement par lui , le temps est notre aîné

    Mais hors de la famille, le temps un pied-de-nez
    A nos structures, à nos blessures, à l'insolence
    De l'immortalité souhaitée à la cadence
    De chaque instant passé ; le temps est évasé,

    Il n'a aucune forme, il est une avancée
    Effaçant le passage où il est moins que rien ;
    Mon souvenir collecte la trace oblitérée

    De la tendresse infime et du quotidien soin
    Pour dire "Agasalha-te bem !", et ma saudade
    Te veille à ton cercueil : il chante ailleurs l'aubade !

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