Assommé sous les coups de vague déferlante,
Je restais là, prostré par ce dur tsunami
Emportant à jamais ta présence mourante...
Le ciel en te prenant restait-il mon ami?
Au lieu de joie de vivre il laissait la tristesse...
Eteinte, ta lumière a plongé dans le noir
Tout mon amour meurtri voguant, je le confesse,
A la dérive, hagard, avec son désespoir...
Comment communiquer, supporter ton absence?
J'étais un naufragé plongé dans l'océan
Des larmes, qui recherche en ce désert immense
Un lien pour nous unir au-delà du néant...
En guise de bouée, ou pour mon sauvetage,
je m'agrippe à ma plume et pour tracer ces mots
Oppressants dans mon coeur, mais livrés à la page,
Qui soulagent mon âme et délivrent des maux...
Te dire mon chagrin, l'angoisse qui m'oppresse,
N'est pas pour m'y complaire et ne pas maîtriser
Ces lourds débordements qui m'assaillent sans cesse...
Je voudrais par un souffle en la braise attiser
Notre commune flamme, et tel une Vestale
Je demeure sur terre et tout seul ici bas...
C'est à toi m'adressant, assis que je m'installe
Pour écrire ces mots que je disais tout bas,
Dont je sens la présence et ta main sur l'épaule
Me faisant frissonner à chacun des Ьаіsегs...
Quel merveilleux bonheur en cette simple obole
Avec ton doux sourire... Et je suis apaisé.