Quand ton cadavre inerte au cercueil déposé
A délaissé sans but le jour et la lumière,
Délivré au fracas de ce clou enfoncé,
Alors tu as été sauf dans le cimetière ;
Certains parlent de cendres en leurs mots composés,
Et d'enfin reposer sous la close paupière,
C'est plus noble ou moins indécent ou moins osé
Que d'évoquer la terre où tu es dans la bière ;
Qui dira les hauteurs où tu demeures au gel,
Aux bourrasques cinglant, à ce vent qui sibère,
A l'orage éclatant, au soleil qui resserre
La pupille du chat, le seul animal tel
Que pouvait l'endurer ton humeur tant rebelle
Au commerce bénin d'homme circonstanciel ?