SOLITUDES
Qui dira les soirées passées sur le bitume,
Quand les voitures fusent et échappent aux regards
Le long du Rhône où chaloupent les jeunes dards
Surmontés d'un œil dru, d'une vision qui fume
D'avoir croisé l’œillade épaissie d'amertume
D'un homme qui croise en ce public lupanar ;
Qui dira les nuits amenées jusqu'aux blafards
Parages de l'aurore où il faudra qu'on hume,
Laissant les solitaires et leurs amours fictifs,
Le parfum qui éclot des lilas évasifs,
Mêlé aux délétères émanations qui brassent,
Et depuis le port et depuis Feyzin, s'entassent ;
Et la lourdeur acquise au gré des pas balourds,
Flottant dans le silence et dans l'espace sourd ?
Clmax69007, le Dimanche 31 Mars 2013, à 21h50.