En réponse au message de draconis :
La thèse de Draconis a des airs de ressemblance avec des théories spiritualistes (l'esprit, existant indépendamment de toute matière, se transposant, morts après morts,
Ce n'est pas la mienne, elle est présente dans de nombreuses cultures depuis des millénaires. Cela étant, il y a autant d'arguments en faveur de cette hypothèse que contre.
Finalement, "Pourquoi suis-je ce que je suis à cet instant précis?" est en l'état ...insoluble.
Je déteste les problèmes sans réponse. Bref, on se pose parfois trop de questions.
Il n'y a pas de finalité à la vie humaine : par contre, à un moment donné, dans un cadre social donné, chaque humain est sommé par l'ennui qui le menace de s'ouvrir un horizon et de donner un sens à sa vie.
Il n'y a pas de causalité première à la vie humaine : la complexification de la matière ne sort pas d'un germe la contenant ; il n'y a pas d'instance supranaturelle, de dieu aux commandes.
La question du sens est mal posée : elle est toujours circonstancielle et non absolue. Il n'y a pas de pourquoi à formuler dans l'absolu car il n'y a ni causalité première ni finalité dernière. Le "pourquoi" est une question métaphysique qui n'est pas adapté à un univers où tout est matière, espace et temps en expansion.
Voilà ma thèse, Draconis.
Je pense que se poser la question "pourquoi", problématiser ce qui est en cherchant des racines premières, est inopportun, insensé, inadapté, n'a aucune signification qui ne soit pas un colmatage de l'angoisse existentielle.
Cette description de l'Univers étant est ancienne et remonte à l’École d’Épicure, à l'atomisme grec ancien, au moins !