Dans toute démocratie, où il n'y a pas de religion préférentielle (comme c'est le cas de l'Angleterre avec l'anglicanisme, et des pays du Nord de l'Europe avec des Églises réformées d’État), où il n'y a pas de vénération d'une dimension sacrée (comme aux États-Unis d'Amérique), dans toute vraie démocratie - qui est laïque - où il n'y a pas de valeur absolue suprahumaine, le droit au blasphème, c'est-à-dire à la moquerie des croyances religieuses ou à la moquerie de tout absolu quel qu'il soit, est un droit inaliénable.
Ce droit-là ne peut souffrir de limites.
Il peut s'exercer, sans viser les croyants
comme groupes,
mais en visant tel ou tel absolu de leur foi.
En tant qu'athée, je dois supporter
de voir moquer mon absence de foi en un Dieu,
cette absence de foi étant un absolu pour moi.
Je renvoie à ce propos au livre, très incisif et mesuré cependant, de Caroline Fourest, livre édité en Mai 2015, soit après les attentats islamistes, de Janvier 2015, qui ont coûté la vie aux journalistes et chroniqueurs et correcteur de "Charlie-Hebdo" assassinés parce que "profanant le prophète", au policier protégeant le directeur de "Charlie-Hebdo", à la policière municipale de la ville de Montгоuge ainsi qu'à quatre clients juifs de "l'Hyper Cacher" de la porte de Vincennes, assassinés parce que juifs.