En réponse au message de hermann_a_mes_cotes :
Même si je me protège au moyen d'un ргésегvаtіf et que je suis monogame, j'ai un avis moins tranché que vous sur la PrEP.
Peut-être parce que je connais des PrEPeurs...
Vous avez le droit de vous offusquer contre la PrEP. Je voudrais juste apporter quelques nuances eu égard aux retours que j'ai eus de la part de mes amis, et eu égard à ce que j'ai pu lire sur le sujet..
Le profil-type du PrEPeur n'est pas nécessairement celui de la sаlоре inconsciente ; du Joseph-couche-toi-là qui a juste епvіе de se faire рlаіsіг en ЬагеЬаск. Et la prescription du Truvada n'est pas délivrée "de droit" à quiconque en fait la demande dans les centres dédiés.
Le discours du "sortez couvert" est un discours qu'il faut à tout prix continuer à tenir.
Il a aussi ses limites. Celles-ci tiennent à la personnalité de chacun.
Tout le monde ne se trouve pas dans une situation identique face au désir et à l'ехсіtаtіоп. Ce même désir, cette même ехсіtаtіоп qui me feraient dégainer une сароtе, ont - chez certains - un effet irrépressiblement anesthésiant pour le jugement. Chez d'autres, une addiction aux stupéfiants ne permet pas d'avoir des pratiques sехuеllеs raisonnables. Je ne parle pas des éventuelles situations individuelles de dépendance sехuеllе. D'autres exemples pourraient encore être déclinés.
Signalons que les PrEPeurs ont besoin de se soumettre à un contrôle général des IST à chaque renouvellement d'ordonnance. Je n'ai pas l'impression que les retours faits aux médecins sur le suivi PrEP aient révélé que l'utilisation du Truvada allait de paire avec une hausse marquée de la contamination par les autres IST dans la société (en Angleterre, cela semble même être l'inverse). Et en cas d'infection par une MST curable, les PrEPeurs sont immédiatement traités, si ce n'est pour leur santé, à tout le moins pour celle de leurs partenaires sехuеls futurs.
La protection contre le VIH est très fiable avec le Truvada. Les études françaises qui donnent un chiffre inférieur à 90% d'efficacité révèlent également que, dans l'échantillon, les contaminés étaient ceux qui n'avaient pas respecté les prises prescrites, ou qui étaient primo-infectants non encore détectables lorsqu'ils sont entrés dans l'étude.
Actuellement, il me semble qu'un suivi prophylactique par la PrEP est deux à trois fois moins cher mensuellement que le traitement prescrit aux futurs séropositifs que seraient les PrEPeurs s'ils n'étaient pas traités. Cela dit, toute personne dont la sехualité s'exprime de façon irresponsable n'est pas nécessairement sоumіsе à la fatalité du VIH. Et le suivi PrEP a bel et bien un coût. Si je voulais apporter une réponse quant au seul aspect économique de la question, je devrais me résoudre à révéler que j'ignore ce qui coûte le plus cher à la collectivité.
Moralité de l'histoire : SORTEZ COUVERTS !
Mais, pour moi, un recours raisonné et limité à la PrEP peut se justifier dans certains cas, sans être contreproductif pour les politiques de santé publique.
j'aime ton discours intelligent et raisonne
tu reprends les arguments que j'ai donne plus haut sur le fait que c'est un traitement qui fonctionne a condition de respecter le programme
néanmoins j'ai confiance dans la science, mais je pense que les etudes sont encore jeunes
il y a aussi le problème de la resistance aux traitements .
que se passe t'il dans le cas ou tu es sous prep et que par malheur la prevention n'a pas fonctionnée?
le vih se propage en étant plus resistant au traitement?
AUTRE EXEMPLE DE RISQUE.
quand une femme prend la pilule , elle ne peux pas être enceinte et pourtant une erreur dans la posologie et les frequences de prise suffisent pour se retrouver avec un polichinelle dans le tiroir