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Quatrième de couverture :
"A seize ans, en 1956, j'ai découvert Rimaud. J'étais alors pensionnaire à Cranbrook, une école de garçons située non loin de Détroit, où l'extinction des feux avait lieu à vingt-deux heures. Mais je me glissais hors de ma chambre et gagnais les toilettes qu'un plafonnier éclairait chichement, pour m'y asseoir si longtemps que mes jambes finissaient par s'engourdir. Je lisais et relisais les poèmes de Rimbaud. Porté par le délire sепsuеl du 'Bateau Ivre", j'appareillais en rêve pour des contrées exotiques.
"Je voulais moi aussi entrer en contact avec des écrivains plus âgés pour qu'ils me tendent une main bienveillante à la façon dont Verlaine avait accueilli Rimbaud, alors inconnu. Je voulais moi aussi échapper à l'ennui de mon univers petit-bourgeois pour vivre une vie de bohème. Je voulais moi aussi renoncer à mes années d'apprentissage et m'élancer vers les sommets artistiques en prodige, non en tâcheron. Je voulais moi aussi inciter les hommes à quitter leur épouse pour partir avec moi".
A propros de l'auteur :
On connaissait déjà Edmund White comme biographe avec son monumental Jean Genet (1993), mais c'est un court portrait de Rimbaud qui nous est offert ici sous la plume intimiste du grand romancier et essayste américain, qui a longtemps vécu à Paris. S'il s'attache tout particulièrement à la relation de son personnage avec Verlaine. Il explore aussi l'écriture rimbaldienne pour mettre en lumière l'univers de celui qui "a inventé l'obscurité en poésie".
Editions : Payot - ISBN : 978 2 228 90606 7 - Broché 200 pages -
Mon avis : Volodia
J'ai aimé ce livre comme presque tous ceux du même auteur. Il nous livre ici le portrait d'un jeune homme rien moins que sympathique, arrogant, égoïste et destructeur pour ceux qui oseront l'aimer, voire l'approcher.