Rutebeuf, chanté par Léo Ferré et Joan Baez - Littérature & poésie

Rutebeuf, oui, le premier poète qui ait des accents lyriques, en langue d'oïl, et qui traite des circonstances de sa vie, au XIIIe siècle de notre ère.






Lorsqu'un poète abandonne la forme des chansons de croisade, des poèmes moralisateurs, des poèmes satiriques contres les ordres religieux mendiants (ces sangsues les plus voraces du Moyen-âge, sous prétexte de retour à la pauvreté christique), et qu'il porte la lumière des mots sur les menues circonstances de sa vie ; lorsqu'il ne pratique plus - à l'exemple des Тгоubadours et à leur suite - le grand chant d'amour, fort codifié, et qui peut être d'une grande beauté, cela donne cette expression, touchante, plaintive mais point dégradante, des éléments les plus communs d'une vie.

Enfin l'individu apparaît dans sa singularité, qui peut être représentative de toute une époque.

Tel est le mérite de Rutebeuf.

A signaler, au Livre de Poche, dans la collection "Lettres gothiques", une excellente édition complète des poèmes satiriques, de commande, pour la croisade, et des poèmes lyriques de Rutebeuf.




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