Bonjour à toutes et à tous
« Sрегmе sacré »
Un documentaire israélien brise le tabou de la mаstuгЬаtіоп masculine chez les juifs ultra-orthodoxes en explorant le combat qu’ils doivent livrer pour se conformer à ce précepte biblique:
« Tu ne répandras pas ta semence en vain ».
(Distinction entre les Juifs « laïcs » : (peu intéressés par la religion, mais pas forcément anti-religieux), les « traditionalistes » (pratique religieuse partielle), les « orthodoxes » (pratique religieuse stricte, mais immersion dans le monde moderne) et les « ultra-orthodoxes », ou haredim (pratique religieuse stricte, refus de certaines formes de la « modernité », volonté de séparatisme social fort : vêtements spécifiques, quartiers spécifiques, institutions religieuses spécifiques)
Déjà diffusé en décembre dernier au Festival du Film juif, à Jérusalem, ce documentaire a aussi été projeté dans certaines salles de Tel Aviv et Jérusalem ces derniers jours. Il bénéficie également d’une distribution aux Etats-Unis.
A l’origine du film « Sрегmе sacré », les inquiétudes d’un père qui ne sait pas comment aborder le sujet, et la sехualité en général, avec son fils de 10 ans.
Ori Gruder, 44 ans et père de six enfants, n’est devenu religieux qu’à 30 ans.
Grâce à sa connaissance des deux mondes – laïc et religieux – il présente de façon accessible au grand public les tactiques développées par le judaïsme orthodoxe pour que les hommes résistent à leurs pulsions sехuеllеs.
Chez les juifs orthodoxes, la Halacha (loi juive) règle toute la vie quotidienne, de l’alimentation à l’habillement. Elle encadre aussi la vie іпtіmе, interdisant les relations sехuеllеs avant le mariage, car seul le sехe destiné à la procréation est considéré comme un commandement de Dieu.
Le documentaire détaille les précautions prises par les religieux pour éviter d’être stimulés, telle l’interdiction de regarder les femmes.
Un des rabbins interrogés explique comment les jeunes garçons apprennent à uгіпег sans toucher leur sехe et comment, à partir de 13 ans, ils portent, en guise de sous-vêtement, un large short spécialement conçu pour uгіпег sans se toucher.
Si, malgré ces précautions, les adolescents ont une éгесtіоп, voici les remèdes préconisés dans le film par le rabbin Yisrael Aharon Itzkovitch:
"Enfoncer les ongles dans les jambes, se tenir sur la pointe des pieds, se livrer à des exercices de relaxation respirer à fond, faire des sauts sur place et marcher rapidement ".
Le film a été tourné principalement en Israël, où environ 11% des 8 millions d’habitants passent pour ultra-orthodoxes, et partiellement en Ukraine.
Ori Gruder offre une rare plongée dans leur monde, filmant dans des endroits habituellement inaccessibles aux non-religieux: bains rituels, salles d'études de yeshivas (écoles religieuses), cérémonies de mariage où hommes et femmes sont complètement séparés. Dépassant le seul sujet de la mаstuгЬаtіоп, il dévoile la ргоfопԁе ignorance de la sехualité chez les jeunes religieux.
Une scène met en présence un jeune homme sur le point de se marier et un « conseiller sехuеl » chargé de lui donner un minimum de conseils. «Toutes les positions sont permises mais nos sages ont tendance à dire que la meilleure c'est quand l'homme est au-dessus de sa femme, cela permet une plus grande union», explique le conseiller, rencontrant le regard perplexe du futur mari.
Le documentaire d'une heure est actuellement projeté dans les cinémathèques de Jérusalem et de Tel-Aviv, ainsi qu'à Londres et aux Etats-Unis. Lors d'une récente séance à Jérusalem, la salle était remplie de spectateurs laïcs.
Pour ne pas être exposés au monde profane, les ultra-orthodoxes n'ont pas le droit d'aller au cinéma, de regarder la télévision ou de surfer sur Internet. Cependant, assure Ori Gruder dans le journal Haaretz, nombre d'entre eux ont téléchargé son film et il circule aussi sur les téléphones portables d'étudiants de yeshivas...
Que pensez-vous d’une telle austérité de vie à notre époque ?