Se eu pudesse mudar cada vocábulo
Para deixar vazia a minha boca,
E para que o silêncio desemboca
Na grande maresia do cadáver ;
Se eu pudesse arrancar cada tábua
Esсulpida com lágrima que toca,
Para que o teu caixão que te abarca
Te fizesse um abrigo nesta fábula.
Se eu pudesse sonhar com tua morte
No esvaziamento, e na solidão,
Nesse fim do mundo, e nessa paixão
Que nem deixa lavrar a tua sorte
Esse corpinho d’água onde o amor
Não acha qualquer dúvida ou temor.
Climax69007, le Dimanche 9 Février 2014.
Si je pouvais modifier chaque mot,
Pour abandonner au vide ma Ьоuсhе,
Et afin que mon silence débouche
Dans les grandes marées de ton cadavre.
Si je pouvais arracher chaque рlапche
Que vient sculpter la larme qui frappe,
Afin que le cercueil qui te resserre
Te vienne abriter dans ma fantaisie.
Si je pouvais imaginer ta mort
Dans l'évidement, dans la solitude,
En cette fin du monde, en ma passion
Qui ne laisse pas sculpter par ton sort
Ton corps liquéfié, où mon amour
Ne conçoit aucun doute, ou terreur.
Traduction de Climax69007, le Dimanche 9 Février 2014.
Je dois souligner que c'est bien volontairement que dans le texte initial portugaise, je viole les règles de la concordance des temps, parce que, quelquefois cela s'impose, contre toute grammaire, d'opposer la réalité qui est avec le réalité souhaitée, et que la grammaire doit y laisser des plumes, surtout dans une langue aussi rigoureuse que l'est le portugais - rigueur que les francophones ne peuvent pas imaginer, car la concordance des temps voici beau temps qu'elle a déserté le champ en français, pour ne plus laisser que des parcelles - ; aussi, un lusophone natif pourra trouver bizarre mon texte, peut-être, et peu conforme à la grammaire !!!
Par ailleurs, il s'agit bien de décasyllabes portugais, que l'on doit compter en évitant tout hiatus et en allant, dans le compte, jusqu'à la dernière syllabe accentué (ce qui dans les quatrains laissent quatre vers, avec une ԛuеuе supplémentaire de deux syllabes inaccentuées !) ; de plus, chaque vers est accentué sur la sixième syllabe.
Dois-je, enfin, affirmer que ce texte n'est pas le démarquage d'un quelconque autre texte, pas un plagiat ?