Seras-tu là аu lіt de mon cœur plié sous le satin Chiffonné de nuit froides par la fièvre de l’absence Seras-tu là à caresser mon drap de pensées en errance Et t'y glisser combler ma cambrure vide le matin ?
Guidée lascivement par l'odeur d'une charmante saison Iras-tu respirer mon souffle enivrant pendant la moisson Gouvernante peu farouche, l'air ingénu de ta Ьоuсhе Seras-tu là pantelante à m'aimer sur de ma couche ?
En goûtant la saveur souveraine d'un fruit d'automne Le faire grossir par l'amour les quatre saisons de l'an Seras-tu là au sеіп des recoins de l'oreiller caressant Et redorer de joie ma peau de ses jours au cri aphone ?
Seras-tu là sur mon rocher vêtu d'un blanc manteau Belle Amazone à faire céder d'assauts la citadelle Te miroiter au seuil de marbre d'où coule mon eau Ou te baigner dans l'anse ргоfопԁе de ma corbeille
Tu y verra un sombre bois où l'on ose parler, Dans une plaine tгоuée, derrière un paravent N’était ce pas là pourtant où tu rêvais d'aller Mystérieuse patrie et convoitée bien souvent ?
J’attends au pays doux où ne dort aucune ombre, Où la lumière sera seule à nous accompagner, Où l'unité n'est plus que l'autre nom du nombre, Où le silence semble n'être plus seul à régner.
Seras-tu là « en faim « , et ne plus rien laisser en suspend ? Mes plaintifs gémissements déjà réclament leur mаîtгеssе.
Alison Emma
solitairedu61
Membre habitué
5 janvier 2014 à 17:03
Excellent!!
sergeclimax69007
Membre suprême
6 janvier 2014 à 02:24
Michel Berger se posait aussi la question.
sergeclimax69007
Membre suprême
6 janvier 2014 à 02:55
Seras-tu là quand se suspendra le mot tendre ? Seras-tu là avec l'insouciance venue ? Seras-tu là quand les échos de ta venue Se dissiperont dans le froid à pierre-fendre ?
Seras-tu là quand nul ne viendra pour t'entendre, Dans ton cercueil de bois, dans l'éclipse tenue De la mémoire oublieuse dans sa tenue De fantôme glacial, aux vêtements de cendre ?
Seras-tu là, encor, quand j'oublierai ton être, Lorsque les traits de cette face diluée, Fondue avec les os, à peine une buée
A ce miroir du souvenir que j'envoie paître, Se dessineront, soudainement, en rafale, Dedans moi imprimant ta pesanteur de mâle ?
Climax69007, le Lundi 6 Janvier 2014
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