En réponse au message de lunedargent :
Markus Dursley. (Moi)
Ce fut tel un automate que Markus s'était rendu au ministère ce matin-là. Il était tôt ! Trop peut-être ou peut-être pas après tout. Il aurait pu être présent depuis une bonne demi-heure déjà, si le jeune homme n'avait pas laissé sa tante Ginny le garder à sa table, afin de le forcer à prendre un petit déjeuner sous sa surveillance. Il était passé au 12 square Grimmaurd à la recherche de son oncle Harry, dès qu'il avait eu connaissance de la nouvelle. Mais, comme à l'accoutumée, le chef de la brigade des Aurors était partie aux aurores, afin de poursuivre l'une des enquêtes en cours, se sentant responsable de l'affaire bien plus qu'il ne le devrait. C'était là, l'information que Ginny lui avait fourni, lorsqu'il s'était enquis de la présence de son époux au sеіп de la demeure familiale des Potter. Avant de lui demander d'une voix empreint de douceur, si elle pouvait faire office de palliatif dans l'espoir d'atténuer sa tristesse. Markus s'était donc abandonné à de longs et ргоfопԁs sanglots au creux de ses bras, avant que ses larmes ne se tarissent et qu'il reprenne un tant soit peu contenance. Ce fut les yeux gonflés et rougis par la tristesse que le jeune avait аvаlé sans grande conviction, du bout des dents, le morceau de pain beurré qu'elle avait déposé d'office devant lui. Lorsque Ginny s'était estimé satisfaite à la disparition de la dernière miette, elle lui avait allumé un feu dans l'âtre, avant de prononcer pour lui le nom de sa destination en jetant la poudre de cheminette. Et après une étreinte chaleureuse et quelques paroles de réconfort, le jeune homme avait franchi le passage.
Les couloirs du ministère étaient encore endormis lorsque Markus les parcourut. Le calme lui était agréable. Ou peut-être pas. Il ne parvenait plus vraiment à être au fait de ce dont il avait le plus besoin. Il désirait tant le silence que le brouhaha ambiant qui régnait quotidiennement en ces lieux. Il voulait simplement oublier sa peine ne serait-ce qu'un instant, chose qu'il ne pouvait accomplir, en restant enfermé entre les quatre murs d'une maison chargée de tant de souvenirs. Alors, il avait saisi l'opportunité de s'éloigner, proposant à sa mère de l'annoncer de vive-voix à Oncle Harry, avant d'aller notifier par la suite de leur absence ses prochains jours, leurs services respectifs. Les larmes coulèrent à nouveau le long de ses joues. Il frappa le mur de pierre de son poing, sans réfléchir à la porter de son geste et accueillit la douleur telle une vieille amie. Quelques gouttes de sang tachèrent les papiers froissées, déchirées et rafistolées à l'aide de ruban adhésif qui lui avait été confié. Un hurlement jaillit d'entre ses lèvres, savant mélange de peine et de frustration. Markus n'était pas près à lui faire ses adieux. Pourquoi maintenant ! Pourquoi si tôt ... il ne désirait tant que de maudire la terre entière. Essuyant ses larmes à l'aide de sa manche, le jeune homme ne put se retenir de se frotter les yeux au passage. Et qui a force de subir ce traitement répétitif, commençaient à le démanger. Il prit conscience d'être parvenu jusqu'à la porte du bureau du chef des Aurors, levant la main pour frapper, mais retenant son geste à la dernière seconde.
Il se tenait devant le battant de bois, silencieux et hésitant. Il sentait les larmes poindre une fois encore, mais se refusait à pleurer à nouveau. Alors, il secoua la tête dans l'espoir vain de les refouler, frappant trois coups brefs contre la porte avant que sa tristesse ne le submerge, comme elle l'avait fait square Grimmaurd. Il рéпétгa dans la pièce que lorsqu'il y fut convié, observant sans un mot son oncle l'interrogeant du regard. Le prononcer à voix haute lui brisait littéralement le cœur. Il déglutit le trop-plein de salive avant de s'écouter parler, comme si un autre que lui s'exprimait de ses lèvres. - C'est ... c'est grand-mère Pétunia. Il marqua une pause, serrant son poing libre jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges. - Elle nous a quitté durant la nuit ! Il ressentit son cœur cessé de battre un court instant, lui semblant une éternité. Avant de glisser le long du mur, éclatant en de ргоfопԁs sanglots.
Encore moi. (J'ai cru que j'avais les réponses de Harry mais non xD)
Ayant ramené les genoux contre son buste, le jeune homme pleurait la perte de sa grand-mère Pétunia, la tête enfouie entre ses bras. L'attention de Markus ainsi détournée du monde qui l'entourait, permit à Harry de conserver son cas de conscience pour lui seul, sans ajouter plus de peine que nécessaire au petit-fils de la défuпte. Ce dernier quant à lui, était perdu au sеіп d'un maelstrom de sentiments contradictoires. Il peinait à comprendre, ou plutôt pour être franc, à intégrer certaines informations acquit la veille aux nombreux souvenirs de la grand-mère aimante qu'il avait connu. Bien sur, Pétunia Dursley était loin d'être une femme parfaite. L'Oubliator en avait pleinement conscience. Et comme un certain nombre de personnes, elle éprouvait des préjugés. Après tout, par deux fois, elle lui avait tourné le dos. Enfant, lorsqu'elle avait découvert qu'il était un sorcier et adolescent, lorsqu'il lui avait avoué son hоmоsехualité. Et pourtant, elle était toujours revenue vers son petit-fils, regrettant tant ses actes que ses paroles. Pour lui, elle avait fait l'effort d'évoluer dans sa manière d'appréhender le monde et de passer outre, certains des aprioris de son existence.
Markus, prit l'un des mouchoirs en papier contenu dans la boîte que son Oncle Harry venait de lui tendre. - Merci ! dit-il, avant de se moucher bruyamment à l'aide de ce dernier. Puis, il le glissa négligemment dans sa poche de jeans. Le silence s'installa et cela lui convenait pour l'instant. Chacun des deux hommes étant perdu dans son propre flot de souvenirs concernant la défuпte. Jusqu'au moment où le directeur du bureau des Aurors se décida à le briser. - Maman voulait t'envoyer un hibou, mais comme je ne supportais pas de rester cloitré au 4 privet drive... . Il jugea superflu de conclure sa pharse, la suite se passant très bien d'explications dans ce contexte. Papa est anéantie par la nouvelle et je ne voulais pas ajouté plus de poids sur les épaules de maman. Alors, je suis partie en les laissant là-bas. Il se saisi d'un autre mouchoir, afin d'essuyer les larmes qui s'étaient mise à couler le long de ses joues, tandis qu'il revoyait le corps de sa grand-mère sans vie et emmitouflé dans sa grosse robe de chambre rose. - Si tu trouves un peu de temps pour lui rendre visite aujourd'hui, je suis certain que cela lui ferait рlаіsіг.
S'enfermant à nouveau dans le silence, Markus fixa un point dans le vide, avec l'espoir vain de chasser la tristesse ne serait-ce que quelques secondes de son cerveau. Il frottait le tissu de son pantalon de sa main blessée, sans remarquer qu'il le tachait de son sang. Et même si cela avait été le cas, le jeune homme en aurait eu que faire. - J'ai passé la soirée de la veille en sa compagnie, cela faisait plusieurs jours qu'elle était affaiblie à cause de la maladie. Expliqua-t-il en éprouvant le besoin d'en parler. - Le médecin était pourtant confiant en son rétablissement... Et Pétunia aussi d'ailleurs. Elle se fiait bien plus en ce vieux médecin familial et ses diagnostics, qu'aux remèdes magiques que sa belle-fille avait été commander auprès de l'un des commerçants du Chemin de Travers. - Je pense que grand-mère savait que sa vie touchait presque à sa fin... Nous avons beaucoup discuté hier soir. Enfin, disons plutôt qu'elle s'est confiée à moi pendant que je l'écoutais. Markus ramassa le paquet de papiers froissées, déchirées et rafistolées à l'aide de ruban adhésif avec lequel, il était entré dans le bureau de son oncle Harry. - Elle m'a confiée cela afin que je te les remettes en mains propres. Ce sont là, toutes les lettres écrites par Lily, ta mère, après qu'elle est fait son entrée en première année à Poudlard. La dernière en date est celle lui annonçant ta naissance. Elle m'a dit de te dire que si certaines des lettres sont ainsi déchirées et rafistolées, c'est parce qu'elle a dû faire croire à grand-père que celles-ci ne l'intéressaient pas.