Dédié à Oppy, un gentleman de ce site tongay.com, pour m'avoir fait rire avec son Oppy Tal, tellement vrai.
Seul à seul, sous la tente, entretenait Moïse
Son Dieu, et lui glissait, invisible, des mots ;
Il soumettait son cœur, et recueillait émaux,
Couleurs, nuances, ombrages, au creux de cette église
Établie aux sommets, où le soleil irise
Au travers des nuages, et Dieu ne disait mot ;
Il murmurait son âme, et la livrait au pommeau
De la canne éreintant, insinuant l'éclisse
Comme fait le bourreau entre la peau et l'ongle ;
Et l'Absent primordial, dépourvu de sa роmре,
Taisait le son, les tons, au sommet de ces monts
Où, seul à seul, Moïse énonçait son sermon,
Les yeux clos voyageurs, en se drapant la face,
Balbutiant pour l'Autre, en inscrivant sa trace.
--- Climax69007, le Dimanche 24 Mars 2013, à 22h00 ---