Sodade !!! - Musique & cinéma

Pourquoi ne pas rendre un hommage répété à la plus belle voix qui se soit tue ces derniers mois ?

CESÁRIA ÉVORA.

Vous en avez assez, de la "saudade" portugaise et de la "sodade" cap-verdienne ? Moi, je ne m'en lasse pas ; je me proclame portugais par l'âme et cap-verdien par le cœur. Le reste va au Brésil, au Mozambique, à l'Angola, à la Guinée Bissau, à Timor-Leste. Le cerveau reste français.

Ah saudade, saudade, saudade !!!
En ces veilles de Toussaint, cela me semble bien de circonstance.

C'est le temps de la mélancolie,
le temps du regret de ce qui est passé,
le temps de ce qui nous reste au cœur,
le temps de ce qui perdure malgré ce qui semble effacé ;
c'est le temps du regret qui n'est pas celui des pleurs,
le temps du rappel discret qui se ravive au cœur,
le temps de la hantise qui vient nous représenter ce qui nous a quittés,
le temps quand l'absence se creuse d'une présence cependant affirmée.

Le temps de la tendresse contre les portraits fanés et contre la mort, la fielleuse et la grande puissance orgueilleuse, qui croit mettre un point final, en effaçant un visage humain.










--- Son duo avec Lavilliers à qui elle disait, en portugais, en le serrant de près pendant une danse lors d'une soirée et en se collant à lui : "Tu sais, les vieilles, ça ne s'accroche pas"



--- Et comme elle le chantait, avec Cali, "Le monde est en train de changer, toujours, mais mon histoire restera".

Une très belle voix, j'adore

Une très belle voix, j'adore

Oui, pour le moins, très belle, enchanteresse ; elle n'aura jamais forcé sa voix ; et de cette voix toujours juste, elle nous aura tenu sous son empire.

CESÁRIA ÉVORA.