Quand mon âme assoupie envoûte la vallée,
Le puits du monde hurle ses flammes endiablées.
Les os ensevelis d'un volatil fantôme,
Cristallisent l'oubli, la mort et ses symptômes.
La chair est dévorée, par le souffle à venir,
De l'aube évaporée du sentier des martyrs.
Moi, idée carnassière, aux volutes errantes,
Sculpture de poussières, image tremblotante.
Hurlement étouffé par le linceul venteux,
Ô cassure embrasée, amour faux et honteux.
Pierre de sang brisée au milieu des tumultes,
Arrachée au Léthé par l'extase et son culte.
Saturne sans répit, nous ronge par dedans,
Réveillant peu à peu la rage d'un volcan.
Nul ne peut échapper aux effets incisifs,
Déployés sans pitié contre les chairs à vif.
Je me perds dans la plaine où séjourne l'Ankou,
Qui toujours à l'affût, guette de nouveaux cous.
N'étant plus concerné par ses jeux imbéciles,
Je me voile hématié d'un suaire gracile.
Plus personne ne peut entendre les vains cris,
Milles voix étouffées se fondent dans l'oubli.
La noire Terre avide, sans fin les dépossède.
Aux passés douloureux, elle octroie le remède.
Le silence dès lors règne en mаîtге absolu,
Des steppes décharnées, d'un monde dissolu.
J'attends la paix céleste, enfermé dans la cage,
De l'étreinte affirmée, d'un fапtаsmе sauvage.
PS : Merci TC pour tes précieux conseils !!!