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Souvenirs Indiscrets - Natalie Clifford Barney - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Souvenirs Indiscrets - Natalie Clifford Barney
  • chezvolodia Membre pionnier
    chezvolodia
    • 19 juin 2021 à 18:20


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    Quatrième de couverture :


    Dans le premier et le plus important des textes qui composent ces souvenirs indiscrets, Natalie Clifford Barney retrace l'histoire de l'amitié passionnée qui, autour des années 1900, la lia à la poétesse Renée Vivien avec qui elle envisagea d'aller fonder, dans l'Ile de Lesbos, une colonie poétique. L'oeuvre et la personnalité de Renée Vivien ont intrigué de nombreux critiques, à commencer par Charles Maurras qui, dans L'avenir de l'intelligence, lui consacra un important essai. Mais jamais sa figure n'avait été restituée avec une vie et une vérité comparables à celles qui caractérisent les pages émouvantes que Natalie Barney lui consacre ici.


    La longue existence de Natalie Barney lui a permis d'évoquer en nous parlant d'écrivains qu'elle connut іпtіmеment, comme Remy de Gourmont (qui lui adressa ses fameuses lettres à l'Amazone), Colette, les ardrus, le climat littéraire et mondain de la fin du XIXè siècle et du début du XXè. Tous ces écrivains sont peints par elle d'un trait sûr et le plus souvent avec une ferveur admirative qui n'exclut ni la lucidité ni l'ironie.


    Un essai sur L'amour défendu et un florilège de pensées d'une rare élégance de forme terminent ce précieux recueil, miroir d'une époque que sa singularité, un recl de quelques lustres t le talent de Natalie Barney revêtent à nos yeux d'un сhагmе tout-puissant.


    Mon avis : ChezVolodia


    Amateurs de secrets croustillants, n'achetez pas ce livre vous seriez déçus. Pour les autres, c'est un beau livre, plein de délicatesse et de sous entendus. C'est là qu'on fait réellement la différence entre l'amour lesbien et l'amour gay. Les femmes sont plus discrètes, plus raffinées dans leur propos, du moins à mon sens.


    Ce livre nous donne une idée de la véritable lesbienne au 19ème et début du 20ème siècle, fière d'être une femme rejetant toute idée de masculinité et qui malgré les "restrictions" dues à son sехe a su s'affirmer en ce faisant un nom par elle-même, sans peur du quand dira-t-on.









  • yannboy95 Membre suprême
    yannboy95
    • 21 juin 2021 à 18:16

    Dans le meme genre d'idée , c’est notamment grâce au travail de Renée Vivien au début du XXᵉ siècle, poétesse lesbienne elle-même, qu’on a pu relire l’œuvre de Sappho.La plupart des histoires de la littérature française qui se sont penchées sur la question jusqu’à présent ne citent en fait en guise de textes « lesbiens » que des œuvres écrites par des hommes sur les lesbiennes.Parmi les ouvrages littéraires, on cite La Religieuse de Diderot en tout premier chef, paru en 1760 ; puis La Fille aux yeux d’or de Balzac et Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier (parus tous les deux en 1835), et les « Femmes damnées » de Baudelaire (1857), quelques nouvelles de Maupassan.La fin du XIXe siècle et le XXe siècle tout de même, enfin, voient surgir pour de bon les lesbiennes en littérature : pendant la Belle Époque et dans les décennies qui suivent, elles sont relativement nombreuses, ces femmes érudites et célèbres, lesbiennes ou Ьіsехuеllеs, qui écrivent depuis leur ехрéгіепсе : Natalie Clifford Barney, Liane de Pougy (dont la correspondance vient d’être éditée), Renée Vivien, Lucie Delarue-Mardrus, Colette, Mireille Havet… Mais elles sont associées à un parfum de décadence et de scandale : elles sont sulfureuses, leurs livres ne sont pas à mettre dans n’importe quelles mains. On les oublie : peu à peu, leur lecture est réservée à des cercles d’іпіtіé·es, érudit·es de la culture lesbienne ou spécialistes de la littérature de la Belle Époque.
    Natalie Clifford Barney, volontiers présentée comme autrice sulfureuse.

    en 1973, Monique Wittig, qui a reçu en 1964 le prix Médicis pour son roman L’Opoponax, publie Le Corps lesbien au sеіп des prestigieuses éditions de Minuit. Ces années-là, qui sont des années de grande effervescence féministe, théorique et politique, voient s’élaborer le courant du « lesbianisme politique » et l’idée d’une culture et d’une (ou d’) identité(s) lesbienne(s) : c’est vraiment à partir de là qu’on peut parler de littérature lesbienne sans risquer l’anachronisme.


    tiré de THE CONVERSATION , extrait de Ce que Font les lesbiennes a la littérature

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