À CHLORIS
S'il est vrai, Chloris, que tu m'aimes,
(Mais j'entends, que tu m'aimes bien,)
Je ne crois pas que les rois mêmes
Aient un bonheur pareil au mien.
Que la mort serait importune
À venir changer ma fortune
Pour la félicité des cieux !
Tout ce qu'on dit de l'ambroisie
Ne touche point ma fantaisie
Au prix des grâces de tes yeux,
Tout ce qu'on dit de l'ambroisie
Ne touche point ma fantaisie
Au prix des grâces de tes yeux !
Texte de Théophile de Viau (1590-1626)
Musique de Reynaldo Hahn (1874-1947)
☆☆☆☆☆
Je vous propose d'écouter deux interpretations dont la mienne pour que vous ayez un aperçu de la beauté de ce chant lyrique :
Susan Graham et Roger Vignoles
Wondy (Guillaume Jean-Baptiste) et Héctor Valls