Ton corps a la substance impalpable au soleil
Des rêves désunis et des réveils heurtés.
Essayant te cerner les mots sont déjetés,
Ils t'effleurent à peine avec leurs reflets de miel.
Ton corps est en voyage dans le ciel de ma tête,
Il est une esquisse outrageusement fanée,
Il est une esquive abruptement ânonnée ;
Les miroirs ne te font avec l'écho plus fête.
J'ai rassemblé un son avec un autre son,
Rien ne te ressemble et ne reste au diapason
De ce corps en allé, excavé, dévidé ;
J'ai tracé des cercles, ensorcelé des syllabes,
Évoqué tes silhouettes pareilles aux arbres :
Que reste-t-il sinon un vieux surgeon ridé ?
Climax69007, le Samedi 7 Juin 2014.