"Tout le monde est cadavéré" de Zao & l'Ukraine - Politique & Droits des homosexuels

Alors que le parlement russe
autorise Vladimir Poutine
à envoyer l'armée pour
"défendre les russes menacés" ;


alors que 150.000
citoyens ukrainiens
ont pris le chemin
de l'exil ;


alors que les fascistes ukrainiens,
ceux qui pourchassent
tant le Parti des régions de l'ancien président
que le Parti communiste ukrainien,
et ceux qui ont usurpé le pouvoir communal
dans nombre de cités de l'Ouest ukrainien
avec de mâles accents bellicistes
appellent à la mobilisation générale
pour sauver la patrie,
et font la chasse ethnique
aux citoyens ukrainiens russophones,
pressant à leur normalisation
ou à leur disparition de l'Ukraine ;


alors que le nouvel amiral
de la flotte de la Crimée
prête un serment de fidélité
aux nouvelles autorités de la Crimée
qui appellent - selon un scénario qui
nous fait souvenir de l'invasion honteuse
de l'Afghanistan par les troupes de l'URSS -,
l'armée russe à prêter assistance à la Crimée
qui abrite, pour un bail de cinquante ans,
la seule base navale russe
donnant accès à la mer Noire
et à la Méditerranée ;


alors que
le gouvernement ukrainien
appelle à la mobilisation
générale
de l'armée ukrainienne ;


alors que l'Ukraine
menace de plonger
ou se trouve déjà plongée
dans une guerre
et étrangère et civile ;


parce que des
nationalistes
et des fascistes
persistent à penser
l'unité d'une nation
en termes d'uniformité ;


parce que les liens historiques
anciens entre Russie et Ukraine
(Kiev étant le berceau historique
de la plus ancienne Russie)
servent de prétexte
à des visées annexionnistes
de la part du Kremlin,
suivant la tradition
de l'Empire russe des tsars ;


parce que seule une fédération
de Républiques égales en droit,
indépendantes et souveraines,
sans prétention impériale et impérialiste
l'une à l'égard de l'autre,
respectant les droits civils et culturels
des minorités vivant en leur sеіп,
pourrait empêcher des confrontations,

ce qui laisserait venir au premier рlап
dans un État fédéral
relativement démocratique
les revendications des travailleurs
vепԁant leur force de travail,
et la seule question qui vaille,
la question sociale,
c'est-à-dire la lutte des classes sociales,
la lutte entre le Capital et le Travail
se disputant la propriété de la plus-value,

ce que ni la Russie
de Vladimir Poutine
(cet État massacreur
de ses minorités nationales,
où les seuls territoires
délimités et respectés
sont les zones qu'exploitent les oligarques,
ces profiteurs des ressources abondantes
du sous-sol russe,
richesses quotidiennement volées
au peuple russe),

ni l'Union européenne
avide d'expansion à l'Est
pour étendre sa zone de "concurrence
libre et non faussée" où circulent librement
les capitaux financiers, surtout spéculatifs,
et où tout salaire est appelé
- avec force lamentations -
"le coût du travail", toujours trop
élevé pour les capitalistes
(UE qui s'y connaît en guerres,
avec le bombardement
et le démembrement de la Serbie,
avec les massacres perpétrés
sous le nez de ses troupes
en Bosnie-Herzégovine,
avec la promotion du Kosovo
en État mafieux où les Serbes
ne peuvent vivre que
dans des lieux grillagés),

ni les États-Unis d'Amérique (du Nord)
(fondés sur le nettoyage ethnique
et la négation des droits territoriaux
des Amérindiens, et fondés
sur la ségrégation raciste
envers les Noirs, la question
de la minorité noire restant pendante aux USA,
question pendante qu'a illustrée, en 2012,
d'une manière indubitable et cruelle,
l'assassinat du jeune noir Trayvon Martin
par un assassin qui fut absous par le jury)

ne peuvent, ne veulent, ne souhaitent,


écoutons de nouveau
la chanson de Zao,
"Ancien combattant"
où apparaît la phrase lapidaire
"Tout le monde est cadavéré"
(puissant néologisme
de la langue française
en Afrique
que "cadavéré").