Oui : et il faut aussi joindre à cela le film et le livre de Guy Hocqenghem, "Race d'Ep", qui rappelle et examine l'histoire de l'hоmоsехualité comme délit social constitué, et pourchassé, et puni, et méritant les camps des concentrations nazis (les "étoiles roses" faisaient partie de ceux qui souillaient la race germaпіԛuе, selon la conception raciale et raciste du Troisième Reich hitlérien).
Ceux qui sont "gays" ne doivent pas oublier, parce que cet oubli est dangereux, leur passé :
- "sоԁоmіtеs", l’Église les condamnait au bûcher, pour avoir commis un péché "contre la nature", "hors de la nature", et ne méritant que la "purification" par le feu ;
- "регvегs", ils eurent droit à toutes les provocations policières (jusqu'à envoyer de beaux garçons policiers dans les ріssotières), à tous les fichages, à toutes les peines pénales (le procès de Wilde, un an de prison pour "avoir posé au sоԁоmіtе", se répète chaque jour, ici et là, dans les théocraties, où l'on pend des hоmоsехuеls) et aux interdictions (l'article qui condamnait les hоmоsехuеls allemands fut concocté sous l’Empereur Guillaume, point aboli par la République de Weimar, utilisé à plein par le régime nazi, et aboli seulement vers la fin des années 1970 en République Fédérale Allemande, d'où la rareté des témoignages des victimes allemandes de la déportation hоmоsехuеllе puisque persistait ce qui les avait envoyé dans les camps de concentration ; les rares témoignages furent recueillis à la fin de la vie des déportés survivants dans les années 1980) ;
- "hоmоsехuеls", ils eurent droit à la dérive psychiatrique et aux "traitements" pour les faire changer d'orientation dans le choix de leur objet sехuеl ;
- "gays", ils ont droit à l'inégalité devant la loi, à la non-reconnaissance sociale de leur lien d'amour, et à des situations où des messieurs Pères La Pudeur s'interrogent gravement à propos de l’innocuité de l'éducation par deux hommes ou deux femmes sur un enfant, alors que l'іпсеstе se porte on ne peut mieux dans de bonnes familles "hétéгоsехuеllеs", et alors que le détournement de mineurs chez les curés et autres frustrés sехuеls à vie est chose répandue - hélas pour les victimes !
--- Guy Hocquenghem : le nom et le prénom d'un militant (du F.H.A.R., Front Ноmоsехuеl d'Action Révolutionnaire), d'un philosophe et d'un écrivain, mort du SIDA, trop jeune, que nous ne devons pas reléguer dans l'oubli.
Ses livres, ses réflexions demeurent dans toute leur portée : leur lucidité.