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Un couple gay victime d'insultes homophobes... - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Un couple gay victime d'insultes homophobes...
  • nael-39 Membre expérimenté
    nael-39
    • 25 juillet 2016 à 20:18
    "Tu le suсеs ton copain ?" : des policiers homophobes nous ont maltraités...

    LE PLUS. "Sales pédés, c’est mal ce que vous faites !". Alors qu'ils rentrent tranquillement d'une soirée, Victor et Maxime se font agresser verbalement par des policiers homophobes qui sortent d'une voiture banalisée. Quand les policiers comprennent que l'un deux travaille avec le maire adjoint de Paris, le ton change... Décidés à ne pas se laisser faire, le couple témoigne.
    Mercredi soir, le 20 juillet, nous rentrons d’une soirée en scooter, place de la République. Deux cyclistes se font emmerder par une voiture. Vitres baissées, le conducteur hurle. L'un de nous lui demande de la fermer. En se retournant, on se rend très vite compte que l’un des occupants a une arme et qu’il s’agit de policiers en civil dans une voiture banalisée.

    Façon cow-boys, ils allument leur gyrophare et nous obligent à nous arrêter. Trois hommes sortent de la voiture, agitant un brassard de police. Ils semblent surехсіtés. Nous ne faisons pas les malins : nous sommes en plein état d’urgence. Nous savons qu’ils peuvent faire de nous ce qu’ils veulent.

    "Tu le suсеs ton copain ?"

    Ils nous séparent et nous font vider nos poches. L'un de nous deux, les mains derrière la tête, subit une palpation brutale, avec notamment une pression sur le plexus qui lui coupe la respiration.

    "Tu habites où le bobo ? C’est qui le mec avec toi, c’est ton frère ?"

    Quand ils comprennent que ce n’est pas le cas mais que nous sommes en couple, les insultes fusent :

    - "Tu le suсеs ton copain ?"

    - "Il te ԁéfопсе hein, pédé !"

    Tétanisé il ne répond pas, il baisse la tête.

    Pendant ce temps, l'autre subit quant à lui un étrange interrogatoire par un flic qui n’est visiblement pas dans son état normal :

    "Vous faites les malins mais si vous étiez des loulous des cités ça se serait pas passé comme ça, on vous aurait ԁéfопсé, vous seriez morts !"

    "Vous avez de la chance d’être tombés sur nous !"

    L'orsqu’ils nous demandent ce que nous faisons dans la vie, le ton change : l’un de nous est étudiant et l’autre est… collaborateur de Ian Brossat, maire adjoint de Paris en charge du logement.

    Subitement les brutalités et les insultes s’arrêtent, le ton se fait plus rond :

    "Vous avez de la chance d’être tombés sur nous !"

    Mieux, les trois hommes rentrent dans leur voiture et partent vers d’autres aventures. On est effarés par leur comportement ouvertement homophobe, mais décidés à ne pas en rester là. On prend la décision de raconter l’histoire sur les réseaux sociaux. Nous recevons alors beaucoup de messages d’indignation et de soutien, mais aussi… de nouvelles insultes homophobes.

    On croit souvent qu’être hоmоsехuеl à Paris est plus facile. Parce que Paris est une des villes comptant la plus forte population hоmоsехuеllе, parce qu'elle a été l’une des premières capitales à avoir un maire ouvertement gay. Mais ce n’est pas forcément vrai.

    "Sales pédés, c’est mal ce que vous faites !"

    Rien que ces derniers mois, on s’est pris une baffe en s’embrassant Gare du Nord, on s’est fait demander qui "enсulait l'autre" à St-Michel parce qu’on se tenait la main, on s’est fait menacer dans un square en plein troisième arrondissement sous prétexte que "des enfants pouvaient nous voir". Il y a dix jours, l’un de nous, en compagnie d’un ami, s’est même fait poursuivre dans notre quartier du Sentier par un homme criant "Sales pédés, c’est mal ce que vous faites !".

    Ceux qui croient que Paris est un paradis pour les personnes LGBT se trompent lourdement.

    C’est comme si certains voulaient nous punir d’être un couple normal, qui se tient parfois la main dans la rue, qui s’embrasse en public, comme n’importe quels autres amoureux. D’où l’intérêt d’espaces communautaires, du Marais et de la Gay Pride par exemple, qui nous permettent d’être "normaux parmi les marginaux".

    Les dépositaires de l’autorité exacerbent le discours de haine

    Bref, l’homophobie est une réalité quotidienne. Et le comportement des policiers montre que les choses ne sont pas prêtes de changer : ce sont les dépositaires de l’autorité qui valident et exacerbent le discours de haine.

    Si l’agression subie nous a choqué, nous ne sommes pas surpris par le comportement de certains policiers. On sait que le contrôle au faciès est une réalité pour ceux qui ne sont ni vieux ni blancs. Ayant fait (presque) toutes les manifestations contre la Loi Travail, nous avions d’ailleurs déjà vu de quoi les policiers étaient capables. Une de nos camarades s’est par exemple fait casser le poignet à coup de pied par les CRS…

    Une chose est sûre : homophobie quotidienne, contrôle au faciès, violences policières, nous ne devons pas nous résigner à cet état de fait. Les choses doivent changer.

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1542467-tu-le-suсеs-ton-copain-des-policiers-homophobes-nous-ont-maltraites.html
  • tabbris Membre expérimenté
    tabbris
    • 25 juillet 2016 à 20:31
    Dé-gueu-lasse !
    Un retour en arrière encore une fois.
  • lessismore Membre suprême
    lessismore
    • 25 juillet 2016 à 20:52
    Bel article pour attiser la haine du flic. "les policiers" ont sûrement des nom et prénom comme maxime et l'autre Albert.
    Cette capacité à segmenter et a faire du mélo drame me désole. Désolé les pédés.
  • pegase49 Légende urbaine
    pegase49
    • 25 juillet 2016 à 21:07
    En réponse au message de lessismore :

    Bel article pour attiser la haine du flic. "les policiers" ont sûrement des nom et prénom comme maxime et l'autre Albert.
    Cette capacité à segmenter et a faire du mélo drame me désole. Désolé les pédés.

    Je suis d'accord avec toi, même si ce genre de comportement doit être fermement condamné, c'est loin d'être une généralité.

    Le plus grand nombre des représentants des forces de l'ordre font très honorablement leur boulot.

    Malheureusement il y aura toujours des "brebis galeuses" .

    Mais il ne faut pas stigmatiser une profession qui est déjà malmenée par les événements.
  • callisto7 Membre élite
    callisto7
    • 25 juillet 2016 à 21:36
    Toutefois,
    Il est aberrant de constater comment des policiers peuvent librement agir ainsi sans que cela se sache et sans mention médiatique... Quand à la sanction, je l'imagine moindre voir inexistante.

    Je pense notamment à la touriste canadienne victime l'année dernière d'une agression sехuеllе par deux policiers et qui ont benerficié d'un non-lieu.... Écœurant.

    Il est clair que la plupart font correctement leur travail.

    Néanmoins aucun écart ne doit être ignoré et surtout en sachant le corps de profession dans lequel évoluent ces individus....

    Maintenant je rejoins pegaze et Less sur le fait que nous devons garder à l'esprit qu'il s'agit là d'un cas ne faisant pas office de généralité.

    Merci pour le partage de cet article navrant mais qui ne doit pas être noyé dans la mаssе.
  • jessie74 Membre pionnier
    jessie74
    • 25 juillet 2016 à 21:45
    Рutаіпs d'homophobes!!!! lachez pa
    En réponse au message de nael-39 :

    "Tu le suсеs ton copain ?" : des policiers homophobes nous ont maltraités...

    LE PLUS. "Sales pédés, c’est mal ce que vous faites !". Alors qu'ils rentrent tranquillement d'une soirée, Victor et Maxime se font agresser verbalement par des policiers homophobes qui sortent d'une voiture banalisée. Quand les policiers comprennent que l'un deux travaille avec le maire adjoint de Paris, le ton change... Décidés à ne pas se laisser faire, le couple témoigne.
    Mercredi soir, le 20 juillet, nous rentrons d’une soirée en scooter, place de la République. Deux cyclistes se font emmerder par une voiture. Vitres baissées, le conducteur hurle. L'un de nous lui demande de la fermer. En se retournant, on se rend très vite compte que l’un des occupants a une arme et qu’il s’agit de policiers en civil dans une voiture banalisée.

    Façon cow-boys, ils allument leur gyrophare et nous obligent à nous arrêter. Trois hommes sortent de la voiture, agitant un brassard de police. Ils semblent surехсіtés. Nous ne faisons pas les malins : nous sommes en plein état d’urgence. Nous savons qu’ils peuvent faire de nous ce qu’ils veulent.

    "Tu le suсеs ton copain ?"

    Ils nous séparent et nous font vider nos poches. L'un de nous deux, les mains derrière la tête, subit une palpation brutale, avec notamment une pression sur le plexus qui lui coupe la respiration.

    "Tu habites où le bobo ? C’est qui le mec avec toi, c’est ton frère ?"

    Quand ils comprennent que ce n’est pas le cas mais que nous sommes en couple, les insultes fusent :

    - "Tu le suсеs ton copain ?"

    - "Il te ԁéfопсе hein, pédé !"

    Tétanisé il ne répond pas, il baisse la tête.

    Pendant ce temps, l'autre subit quant à lui un étrange interrogatoire par un flic qui n’est visiblement pas dans son état normal :

    "Vous faites les malins mais si vous étiez des loulous des cités ça se serait pas passé comme ça, on vous aurait ԁéfопсé, vous seriez morts !"

    "Vous avez de la chance d’être tombés sur nous !"

    L'orsqu’ils nous demandent ce que nous faisons dans la vie, le ton change : l’un de nous est étudiant et l’autre est… collaborateur de Ian Brossat, maire adjoint de Paris en charge du logement.

    Subitement les brutalités et les insultes s’arrêtent, le ton se fait plus rond :

    "Vous avez de la chance d’être tombés sur nous !"

    Mieux, les trois hommes rentrent dans leur voiture et partent vers d’autres aventures. On est effarés par leur comportement ouvertement homophobe, mais décidés à ne pas en rester là. On prend la décision de raconter l’histoire sur les réseaux sociaux. Nous recevons alors beaucoup de messages d’indignation et de soutien, mais aussi… de nouvelles insultes homophobes.

    On croit souvent qu’être hоmоsехuеl à Paris est plus facile. Parce que Paris est une des villes comptant la plus forte population hоmоsехuеllе, parce qu'elle a été l’une des premières capitales à avoir un maire ouvertement gay. Mais ce n’est pas forcément vrai.

    "Sales pédés, c’est mal ce que vous faites !"

    Rien que ces derniers mois, on s’est pris une baffe en s’embrassant Gare du Nord, on s’est fait demander qui "enсulait l'autre" à St-Michel parce qu’on se tenait la main, on s’est fait menacer dans un square en plein troisième arrondissement sous prétexte que "des enfants pouvaient nous voir". Il y a dix jours, l’un de nous, en compagnie d’un ami, s’est même fait poursuivre dans notre quartier du Sentier par un homme criant "Sales pédés, c’est mal ce que vous faites !".

    Ceux qui croient que Paris est un paradis pour les personnes LGBT se trompent lourdement.

    C’est comme si certains voulaient nous punir d’être un couple normal, qui se tient parfois la main dans la rue, qui s’embrasse en public, comme n’importe quels autres amoureux. D’où l’intérêt d’espaces communautaires, du Marais et de la Gay Pride par exemple, qui nous permettent d’être "normaux parmi les marginaux".

    Les dépositaires de l’autorité exacerbent le discours de haine

    Bref, l’homophobie est une réalité quotidienne. Et le comportement des policiers montre que les choses ne sont pas prêtes de changer : ce sont les dépositaires de l’autorité qui valident et exacerbent le discours de haine.

    Si l’agression subie nous a choqué, nous ne sommes pas surpris par le comportement de certains policiers. On sait que le contrôle au faciès est une réalité pour ceux qui ne sont ni vieux ni blancs. Ayant fait (presque) toutes les manifestations contre la Loi Travail, nous avions d’ailleurs déjà vu de quoi les policiers étaient capables. Une de nos camarades s’est par exemple fait casser le poignet à coup de pied par les CRS…

    Une chose est sûre : homophobie quotidienne, contrôle au faciès, violences policières, nous ne devons pas nous résigner à cet état de fait. Les choses doivent changer.

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1542467-tu-le-suсеs-ton-copain-des-policiers-homophobes-nous-ont-maltraites.html

  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 26 juillet 2016 à 12:23
    Comme Miss bigoudis, je ne suis pas fan de ce type d'article, sans compter qu'on ne peut pas parler d'impunités face à de tels comportements, les fonctionnaires impliqués si les faits sont avérés seront condamnés.

    Il ne faut pas feindre de découvrir que dans la police il y a également des racistes, des homophobes, des fous, des alcooliques, bref comme dans toute autre profession...

    Inutile donc de braquer le projecteur sur quelques tâches qui souillent l'uniforme qu'ils portent en tentant d'en faire une généralité.
  • nael-39 Membre expérimenté
    nael-39
    • 27 juillet 2016 à 23:16
    Y a un truc que je ne comprends pas chez ces policiers homophobe ! car il y a http://flag-asso.fr/ l'association FLAG ! Policiers et gendarmes LGBT - Uniforme dans nos luttes depuis 2001 !!!
    Conventionné avec le ministère de l’intérieur..

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