Sujet de discussion : Un fado avec des arabesques : "Primavera"
sergeclimax69007
Membre suprême
11 mars 2014 à 22:31
Autant vous le dire d'emblée : malgré son grand talent, Mariza, la plupart du temps, m'a laissé froid, je le regrette mais c'est ainsi, et pourtant...
J'admire, je constate le talent, mais j'estime qu'elle n'intériorise et ne ressent pas intensément le Fado comme il me paraît qu'il faut le vivre.
Mais, là, aujourd'hui j'ai été cueilli ! En écoutant, de nouveau, la version du fado "Primavera", de son grand concert à l'air libre dans la ville de Lisbonne en 2007, ne voila-t-il pas que j'entends des modulations, un art de l'arabesque qui me fait venir des frissons : je suis saisi, et ému, preuve que Mariza a ressenti ce texte, sinon rien ne m'aurait été transmis.
C'est ça le Fado. Une ехрéгіепсе sensible.
A la deuxième écoute, les frissons me viennent dès le début !!! Je vais réviser mon jugement sur la fadiste Mariza.
Une personne, comme Mariza, a beau être reconnue internationalement, si, un jour, vous ne faites pas votre propre ехрéгіепсе d'être ému(e) par elle, toute sa célébrité vous paraitra du vent, un aveuglement !!!
ÉCOUTEZ CE SORTILÈGE !
Primavera Printemps Todo o amor que nos prendera, Tout l'amour qui nous a saisis como se fora de cera, Comme s'il était fait de cire Se quebrava e desfazia. Se morcelait et défaisait Ai fuпesta Primavera, Ah, printemps du malheur fuпeste quem me dera, quem nos dera, Mieux vaudrait pour moi et pour nous ter morrido nesse dia. Que nous soyons morts ce jour-là E condenaram-me a tanto, Et ils m'ont condamnée à ça, viver comigo meu pranto, A vivre en moi portant ma peine viver, viver e sem ti. A vivre, et à vivre sans toi Vivепԁo sem, no entanto, En vivant dans l’entre-temps sans eu me esquecer desse encanto, Que j'oublie cet enchantement que nesse dia perdi. Que ce jour-là j'aurai perdu Pão duго da solidão, Le pain dur de la solitude é somente o que nos dão, C'est seulement ce qu'on nous donne o que nos dão a comer. Cela qu'il nous donne à manger Que importa que o coração, Qulle importance que le cœur diga que sim ou que não, Affirme "oui" ou dise "non" se continua a viver. S'il vient à persister de vivre Todo o amor que nos prendera, Tout l'amour qui nous a saisis se quebrara e desfizera, Est tombé en morceaux défait em pavor se convertia. En recul de peur s'est changé Ninguém fale em Primavera, Que nul ne parle de printemps quem me dera, quem nos dera, Mieux vaudrait pour toi et pour nous ter morrido nesse dia. Que nous soyons morts ce jour-là.
(Traduction : Climax)
PS : les traducteurs automatiques vous pondent de ces horreurs à propos de ce fado que c'en est une pitié ; les cerveaux humains ont encore de l'avenir devant eux, d'un point de vue linguistique !!!
La version de ce fado "Primavera" figure dans ce disque "Concerto em Lisboa", dont voici la couverture :
sergeclimax69007
Membre suprême
13 mars 2014 à 20:25
Je reprends une partie de la traduction que j'estime ratée, disgracieuse, pas à la hauteur ; en espérant ne pas aggraver mon cas !
Pão duго da solidão, Le pain dur de la solitude é somente o que nos dão, C'est seulement ce qu'on nous donne o que nos dão a comer. Ce qu'ils nous donnent à manger Que importa que o coração, Quelle importance pour le cœur diga que sim ou que não, Qu'il dise "oui" ou dise "non" se continua a viver. S'il continue dans cette vie.
Voilà, c'est un peu mieux !
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