Un moment de pur magie - Musique & cinéma

Les impromptus de Franz Shubert ont étés composées en 1827.

Je vous propose d'écouter la numéro 3, ma préférée...

Une émotion qui me transporte vers cette excellence, cette grâce...

Brendel, plus que n'importe qui, rend le plus bel hommage a cette musique qu'il sais si bien interpréter

Je vous laisse a présent avec Shubert et Brendel pour un moment de pur beauté.

Arthur RUBINSTEIN disait de ce morceau qu'il était insupportablement beau et il avait raison ce grand pianiste...

Arthur RUBINSTEIN disait de ce morceau qu'il était insupportablement beau et il avait raison ce grand pianiste...

En effet Victor, c'est un morceau que je ne me lasserais jamais d'écouter, l'émotion est toujours intacte, comme au premier jour.

Les hommes sont parfois capables de toucher du bout des ԁоіgts l'excellence!

Bonsoir Sébastien,

Il est vrai que ces Impromptus sont tous magnifiques, surtout le 3, très romantique.

Brendel, que j'ai vu à 'x' reprises, y est admirable, mais j'ai longtemps vénéré Horowitz, très inspiré, quasi sublime, qui te fait décoller... très vite !,
mais aussi Richter, splendide, et Barenboim, et Zimmerman, et Perahia, et Ahkenazy... tous excellents je dois dire !
Et que donnerait le talentueux Lang Lang ?

Je sens, je ressens qu'il y a là une grande beauté, mais je ne parviens pas à me représenter cette beauté sous une forme, sous une couleur, dans une atmosphère, pour mieux la saisir, et la posséder, et me l'approprier.

Peut-être cela tient-il à l'excellence qui est atteinte par cette pièce.

Peut-être cela tient-il aussi au fait que la musique n'est pas du langage humain articulé, comportant en soi ce qui stimule les émotions.

Je me heurte là à une difficulté qui doit tenir à la nature du langage musical mais aussi à mes propres difficultés de représentation (j'ai ainsi des collègues, professeurs de mathématiques, pour lesquels ce que définit une équation, ou tout autre phénomène mathématique, leur donne à voir une représentation intérieure de nature esthétique).

Voilà, je vous soumets ma perplexité, et croyez bien que je ne mets nullement en cause la beauté de ce morceau.

Je sens, je ressens qu'il y a là une grande beauté, mais je ne parviens pas à me représenter cette beauté sous une forme, sous une couleur, dans une atmosphère, pour mieux la saisir, et la posséder, et me l'approprier.

Bonsoir Climax,

Oui, il y a là une grande beauté, mais il me semble inutile de vouloir te la représenter sous une forme ou couleur.

Laisse venir à toi les sonorités de cette partition simplement, spontanément, avec ta sensibilité.

Jouis du moment d'écoute présent, et renouvelle le autant de fois qu'il te plaira, c''est ainsi que tu te l'approprieras spirituellement et sensoriellement.

Climax, tu es mur pour le classique et l'opéra !
Sois le bienvenu !

L'émotion est une chose impalpable qui n'à pas d'odeur ni de couleur.

Elle se produit lorsque quelque chose nous bouleverse, en bien ou en mal...

Jiminy te l'explique mieux que moi, laisse toi bercer pas ce morceau, réécoute le autant de fois qu'il te plaira...

Il est aussi bien de rappeler que certaines choses nous échappent, profitons des merveilles qui nous sont offertes.

Oui, vous avez de précieux conseils, et la nature de l'émotion est d'abord d'être intraduisible et irreprésentable ; il n'y aura jamais d'équivalent traduisant en une image, en une construction mentale, ce que je puis ressentir en écoutant Schubert.

Et, sans doute, la volonté même de fixer et figer en une représentation - objectivant le langage musical sous une "forme" autre que lui-même - tient-il à mon sentiment du caractère très fugace et périssable de la beauté.

Et c'est ainsi que la musique est aussi une méditation sur la beauté qui advient soudain et qui passe, et dont je dois accepter qu'elle puisse passer.

La musique, même sоumіsе à la répétition à l'identique des sons par la reproductibilité des œuvres d'art à notre époque (cf. Walter Benjamin), sera toujours, au moment des écoutes, des événements singuliers, uniques, non reproductibles, périssables, de passage.


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J'entends, dans cette œuvre de Schubert, la reprise renouvelée d'une même phrase aérienne, qui s'arrête et qui repart depuis le début, avec des variantes, phrase troublée par de sombres vibrations.

Oui, vous avez de précieux conseils, et la nature de l'émotion est d'abord d'être intraduisible et irreprésentable ; il n'y aura jamais d'équivalent traduisant en une image, en une construction mentale, ce que je puis ressentir en écoutant Schubert.

Et, sans doute, la volonté même de fixer et figer en une représentation - objectivant le langage musical sous une "forme" autre que lui-même - tient-il à mon sentiment du caractère très fugace et périssable de la beauté.

Et c'est ainsi que la musique est aussi une méditation sur la beauté qui advient soudain et qui passe, et dont je dois accepter qu'elle puisse passer.

La musique, même sоumіsе à la répétition à l'identique des sons par la reproductibilité des œuvres d'art à notre époque (cf. Walter Benjamin), sera toujours, au moment des écoutes, des événements singuliers.

Un instant fugace de bonheur...
Et la vie nous parait plus belle!