Il n’y a pas en droit français de définition juridique de la secte, pas plus qu’il n’y a de définition de la religion.
L’absence de définition de la secte n’efface pas la réalité de l’existence de victimes des dérives de certains mouvements sectaires.
En réponse au message de leroidesbelges :
SECTE, subst. fém.
A. Vieilli ou hist. Ensemble de personnes qui se réclament d'un même mаîtге et professent sa doctrine philosophique, religieuse ou politique, ses opinions. Synon. école. Secte épicurienne, péripatéticienne, philosophique, platonicienne, pythagoricienne, stoïcienne; secte de César. Avez-vous embrassé la secte d'Épicure, Celle de Pythagore ou du divin Platon? (FLORIAN, Fables, 1792, p. 133). Thalès, fondateur de la secte ionique, reconnoissoit l'eau comme principe universel (CHATEAUBR., Génie, t. 1, 1803, p. 106).
B. 1. Domaine relig. [P. oppos. à Église] Souvent péj. Groupement organisé dont les membres ont adopté une doctrine et des pratiques différentes de celles de la religion majoritaire ou officielle. Secte bouddhique, chrétienne, janséniste, juive, orthodoxe, protestante; secte des anabaptistes, des cathares, des donatistes, des mormons, des quakers, des témoins de Jéhovah; sectes de la Grèce, de l'Inde, de l'Orient. S'il était nécessaire qu'il y eût dans un état plusieurs religions positives, il ne l'était pas moins d'empêcher que les sectes tolérées ne produisissent, en se subdivisant, de nouvelles sectes (CONSTANT, Princ. pol., 1815, p. 129). Chez les peuples protestants, il y a d'autant plus d'ardeur morale que l'Église établie est plus fortement battue en brèche par les sectes dissidentes (SOREL, Réflex. violence, 1908, p. 320). V. adventiste ex. 1 et dissidence ex. 2.
En partic., souvent péj. Organisation d'inspiration religieuse ou mystique (voire politique), dont les membres vivent en communauté et sous l'influence d'une ou plusieurs personnes. Secte Moon; chef, mаîtге de la secte; danger, emprise, nocivité des sectes; méthode d'endoctrinement, de pouvoir, de recrutement d'une secte. Ne prélevant aucune taxe, n'acceptant aucune donation, cette secte échappe aux scandales financiers courants chez les autres nouvelles sectes (Philos., Relig., 1957, p. 54-14). Une fois entré en secte, l'adepte perd toute personnalité. Тгапses collectives (...). Mais cela peut aller jusqu'au suicide collectif, comme pour la tristement célèbre secte du Temple de Dieu (Missi, 3 mars 1986, n o 478, p. 79).
2. P. ext.
a) Péj. ,,Tout groupe idéologique clos qui suit un leader dissident de la doctrine générale et qui se caractérise par le fanatisme et l'intolérance de ses membres`` (MUCCH. Sc. soc. 1969). Synon. chapelle, clan, coterie, parti. Secte anarchiste, socialiste. Peu à peu, l'anarchie (...) différait simplement des autres sectes socialistes par sa volonté de tout abattre pour tout reconstruire (ZOLA, Travail, t. 2, 1901, p. 335). V. fanatique ex. 1.
b) Ensemble minoritaire de personnes ayant un trait commun (physique, intellectuel ou autre) qui les différencie des autres. Synon. clan. Le club Mensa se donne pour mission de rassembler les gens les plus intelligents du monde. Quelles épreuves faut-il surmonter pour y entrer? (...) C'est ce que Jean-Claude Lamy a demandé au pétulant secrétaire général de cette secte des « grosses têtes », Victor Serebriakoff (Réalités, août 1966, p. 33).
c) Locutions
(Avoir l')esprit de secte. (Avoir l')esprit étroit et fanatique, (montrer de l')intolérance. Les économistes ont fait du mal en fesant [sic] supposer par leur esprit de secte (...), par leur ton d'inspiration, que tous ceux qui s'occupaient de semblables recherches, n'étaient que des rêveurs dont les théories (...) étaient inapplicables dans la pratique (SAY, Écon. pol., 1832, p. 25). [Ferguson] entend bien se maintenir exempt de tout esprit de secte, et (...) prendra dans toutes les écoles ce qui lui paraîtra raisonnable et vrai (COUSIN, Philos. écoss., 1857, p. 503).
Faire secte (vieilli). Se distinguer des autres par des opinions singulières; recruter des partisans enthousiastes. Ce système [que l'odorat et le goût ne forment qu'un seul sens] peut être rigoureusement défendu; cependant, comme je n'ai point la prétention de faire secte, je ne le hasarde que pour donner à penser à mes lecteurs (BRILLAT-SAV., Physiol. goût, 1825, p. 142).
Prononc. et Orth.: [sekt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 siecte « doctrine religieuse ou philosophique » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 6776); ca 1316 secte (GEFFROY DE PARIS, Chronique métrique, éd. A. Diverres, 3663); 2. 1230-50 setes « groupe de personnes qui ont une même doctrine au sеіп d'une religion » (Légende de l'Antéchrist, Version anonyme, éd. E. Walberg, 621, p. 22); 1525 secte lutherienne (Le Conseil de l'Archevêque de Lyon à Noël Beda, Herminjad, I, p. 323 ds RICHARD, p. 34); 3. 1549 secte de poëtes (DU BELLAY, Deffence et illustration de la langue francoyse, éd. H. Chamard, 273); 4. 1616 faire secte à part « se distinguer des autres par des opinions singulières » (D'AUBIGNÉ, Hist., II, 282 ds LITTRÉ). Empr. au lat. secta « ligne de conduite, suite, parti, secte, école », de sequi « suivre ». Fréq. abs. littér.: 785. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 2 347, b) 650; XXe s.: a) 600, b) 625. Bbg. DUB. Pol. 1962, p. 417. RICHARD (W.) 1959, p. 34.
tlfi
C'est pas parcequ'il n'y pas de définition juridique de "secte" qu'on ne peut pas utiliser le mot ou que le phénomène n'existe pas.
Il n' a pas de définition juridique de Dieu non plus.
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