Néron, Empereur romain, avait poussé l'arbitraire à l'extrême.
Des patriciens, invités sur ses ordres, en pleine nuit, tremblaient pour leur vie, et ils n'eurent - cette fois-ci - qu'à assister au spectacle de Néron dansant et chantant (cf. Suétone, "Vies des douze Césars").
Un autre jour, à un sacrifice, il saisit l'arme, et abattit le sacrificateur (un humour un peu pesant).
Il avait pour habitude de coucher avec les épouses des Sénateurs, qu'il conduisait illico du triclinium à une pièce adjacente, d'où il revenait, dans le plus grand désordre de sa toilette, commentant les qualités et les défauts de la femme assaillie et saillie comme une pouliche.
Il portait les traces sémіпаlеs de son adoration pour sa mère, quand il voyageait avec elle dans la même litière, et son amour la voua à un navire destiné au naufrage (la mère fut la seule survivante, elle savait nager !)
Néron exerce la fascination de la folie.-----------------------------------------------------------------------
Un Empereur romain, que l'on pouvait porter au rang des dieux après sa mort (ex : Auguste), se pensait une étoile majeure, centrale, autour de laquelle tournait l'univers des vivants.
Cet égocentrisme explique la forme de cet ouvrage, un bijou de la technique, qui correspond au texte de Suétone : une salle à manger tournant autour d'un axe central.
Merci, Jiminy, je vais mettre dans mes favoris la vidéothèque du CNRS.
Voilà qui est passionnant !