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Vladimir Vyssotsky - "La Ballade de l'Amour" - Musique & cinéma

Sujet de discussion : Vladimir Vyssotsky - "La Ballade de l'Amour"
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 22 décembre 2013 à 00:27
    Vladimir Vissotsky (ou Visotsky) était, jusqu'à sa mort en 1980, le chanteur ruse par excellence, grand poète, voix rugueuse, diction impeccable, ton рéпétгапt, style fulgurant, qui faisait les délices du peuple ruse et les cauchemars de la bureaucratie néo-stalinienne, voleuse et accapareuse de la propriété collective, bureaucratie qui a en Monsieur Vladimir Poutine un de ses plus fidèles représentants, converti comme il se doit à la liquidation de la propriété collective et aux сhагmеs de l'oligarchie pillant la Russie.


    Vladimir Vyssotsky est bien ignoré, tant notre pays est ignare par bien des cotés, et par des choix de traduction et de diffusion : ainsi, l'on préférera toujours le monarchiste, antisémite et slavophile Soljenitsyne à l’ancien déporté Varlam Chalamov, racontant sa déportation dans ses "Récits de la Kolyma" (chez Verdier) ; et l'on préférera Brodsky, grand poète il est vrai - pour une fois le prix Nobel ne fut pas attribué en vain - au mauvais garçon qu'était Vladimir Vissotsky. Mais connait-on et apprécie-t-on Joseph Brodsky à la mesure de son talent ?


    A peine Vladimir Vissotsky est-il traduit en France.


    Signalons cependant la présentation et la traduction par l'historien, spécialiste de la Russie, Jean-Jacques Marie, dans la défuпte collection "Poètes d'aujourd'hui", aux défuпtes éditions Seghers, livre que vous pouvez trouver chez les libraires d'occasions.


    Et cette édition bilingue des ballades, aux éditions Janus :


    9782912668141FS.gif
    ISBN : 2-912668-14-X. Prix : 23,40 euros.


    Justement, une de ses ballades, "La Ballade de l'Amour" :





    Version française de Marina Lushchenko

    Lorsque les eaux du grand déluge rentrèrent,
    Un jour, dans leurs rivages familiers,
    L'Amour sortit doucement sur la grande terre,
    Né de l'éсume des vagues apaisées,
    Et se fondit sans trace dans l'atmosphère
    Pour revenir, toujours inespéré.

    Il reste encore des fous hors de routine
    Qui boivent ce mélange à pleine poitrine.
    Ils pensent respirer comme d'ordinaire,
    Sans désirer éloge ni punition,
    Mais ils se mettent soudain à l'unisson
    Avec la même haleine irrégulière.

    Déroulons aux amoureux les plaines,
    Puissent-ils s'aimer à l'infini.
    Je respire donc ça veut dire que j'aime,
    J'aime donc ça veut dire que je vis.

    Et il y aura beaucoup de longues errances, -
    Ô le royaume de l'Amour est grand! --
    Il imposera toujours plus d'exigences
    À ses fidèles chevaliers servants,
    Leur demandant ruptures et distances,
    Et le plus haut degré de renoncement.

    Mais ils ne reviendront pas en arrière,
    Ces fous veulent bien payer le prix très cher,
    Et, pourquoi pas, risquer leur vie elle-même
    Pour protéger de tout danger possible
    Le fil magique, le fil imperceptible
    Qu'ils ont tendu entre eux, ces coeurs qui s'aiment.

    Le vent frais enivre les choisis,
    Il les ressuscite ou fait tomber,
    Parce qu'on ne respire ni ne vit,
    Si l'on n'a jamais, jamais aimé.

    Mais, c'est bien vrai, jamais ils ne répondent,
    Les morts d'amour, on a beau les appeler.
    Bruits er verbiage leur font payer un compte,
    Et, au-dedans, il y a du sang versé.
    Mettons alors, nous autres en ce bas monde,
    Des cierges pour ces grands amours brisés.

    Leurs âmes flâneront parmi les fleurs,
    Leurs voix se confondront avec douceur.
    Là-haut, dans une éternité sereine,
    Les amoureux enfin se retrouveront
    Sur les passages fragiles et sur les ponts,
    Aux carrefours étroits des mondes suprêmes.

    Déroulons aux amoureux les plaines,
    Puissent-ils s'aimer à l'infini.
    Je respire donc ça veut dire que j'aime,
    J'aime donc ça veut dire que je vis.


    Traduction superbe, je trouve et, de plus, à la hauteur, et si ça, ce n'est pas de la poésie, je veux bien me les faire couper, mais, s'il vous plaît, avec un fil de velours émoussé !!!


    Une autre.



    Pardonner l'horrible faute d'orthographe : "Les oiseaux chantes" (sic) !!!


    Une dernière.





    L'on peut voir, dans cette meute de chasseurs traquant le loup, solitaire, une métaphore filée représentant les hiérarques du Kremlin, embusqués au pouvoir, tirant avec bien des précautions pour leurs grasses personnes, car le loup ça mord, la preuve en étant l'énergie que met Vladimir Vissotsky dans ses mots qui mitraillent.
  • mahouarn Membre suprême
    mahouarn
    • 22 décembre 2013 à 10:24
    Bjr
    c'étais aussi le mari de MARINA VLADY , il me sembles , je ne sais plus!

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