Entre terre et mer
Le seul endroit ou je suis vraiment, c’est entre terre et mer, parce que quelque soit le chemin que je prends, il m’amène toujours au même endroit : entre terre et mer.
La mer, immense, insondable, à perte de vue, le seul endroit d’où l’on ne peut jamais revenir, que l’on le choisisse ou pas. On a beau la regardé, on a beau observé le va et vient des vagues, elle est toujours changeante, mouvante et on en sera jamais le mаîtге. Plus qu’un élément, c’est une force, une puissance qui peut nous rasséréner où nous détruire.
Mais de toute manière, elle commande et fait de nous de simples radeaux en perdition.
La terre, on croit l’avoir dompter et elle nous échappe toujours . Il faut agir, toujours, aller de l’avant sans cesse, marcher pour la sentir sous nos pas, la retourner pour nous nourrir, la protéger pour qu’elle nous offre ses bienfaits. Elle aussi c’est un élément, mais elle nous oblige à être, à vivre.
C’est pourquoi je suis sans cesse entre terre et mer : parce que je n’ai pas la force de me laisser happer et de disparaitre, tout comme je n’ai pas la force d’agir et d’aller de l’avant. L’attente est ma compagne, le non choix mon échappatoire, et ma vie un miroir sans teint, parce que je ne me donne pas ou le fait de manière maladroite, suis incapable de me regarder et d’avoir la force de mettre un pied devant l’autre, d’aller vers l’autre et de construire.
Alors je reste sur cette limite entre terre et mer à regarder le néant d’une part, qui ma fait si peur, et d’autre par l’avenir qui m’effraie autant.
Voila comment je me sens et pourtant j’irai de l’avant, sachant que le chemin sera long, douloureux, car la vie est en moi, et qu’elle est la force qui me fera gravir les montagnes pour atteindre le bonheur, cette perle rare que je chérirai car elle me permettra d’inventer un monde ou je ne serais plus entre terre et mer.
Désolée si je vous ai plombé le moral, mais fallait que ca sorte.