POUR LE РLАӏSӏR DE REGARDER AVEC VOUS !!!Wifredo Lam, peintre cubain (Cuba, 1902-Paris, 1982) qui s'est rattaché au mouvement surréaliste tout en l’irriguant et le dépassant largement par une invention proliférante, est un des peintres les plus séduisants qui soient du vingtième siècle.
Des formes rondes, jaillissant vers le ciel, forêts de canne à sucre, qui se confondent avec la venue d'êtres soudain là, avec leurs sеіпs et leur sехe.
Des insectes qui se dessinent dans l'enchevêtrement des tiges, dans la luxuriance des verts, de tonalités multiples ; une vie débordante, que le cadre du tableau saisit dans un de ses moments, sans l'arrêter.
Un foisonnement d'élans et de plantations dans la terre ; un luxe de détails, très précis, qui donnent à penser une vitalité sans bornes.
Dans la collection de DVD, "Phares" que la fille d'André Breton, Aube Elléouët, a pu lancer, grâce à l'argent récolté lors de la vente de la collection d'arts premiers réunis par son père, André Breton, il y a ce DVD, comportant quatre films consacrés à Wifredo Lam, auquel vous aurez accès par ce renvoi à une page du site André Breton, avec un extrait montrant des images de peintures de Wifredo Lam, sur un poème d'André Césaire.http://www.andrebreton.fr/fr/item/?GCOI=56600100597820[B]Ce peintre, au même titre que le tropical Matta, m'a toujours impressionné par ce qu'il impulse de vie chez celui qui regarde ses peintures.
C'est pourquoi je désirais vous en faire part.
La beauté, convulsive, étonne toujours ! ["La beauté sera convulsive, ou ne sera pas", André Breton]
Ce n'est certes pas la séduction de l'ordre pompier et mortifère ![/B]
Quelques autres œuvres.
Avec Wifredo Lam, j'ai la sensation de revenir aux grands mythes de création que se racontaient les Amérindiens, avec de grands ancêtres mythiques pris d'une fureur créatrice génésique.
Où les grands Dieux, les grandes Déesses de l'Afrique, à la fois terribles mantes religieuses et dans une attente rusée, arborent une face étonnante qui saisit.
Bien malin, et d'un esprit bien systématique - donc inapproprié - celui qui saura discerner l'humain du végétal ; et nous voici dans un monde où la distinction entre humain et force végétale, force émanant de la terre, s’efface, n'est plus pertinente !!! Des hybrides d'humains et de plantes. La chair se confond avec la fibre. L'homme ou la femme debout avec la haute canne, ou le bambou.
Comme un Dieu de la Vallée des Merveilles, en France, énigmatique.
Comme un esprit, une entité dont - "esprit", "Dieu" étant des termes bien délimités par leurs acceptions - nous ne savons que le caractère inquiétant, au-delà du monde humain.
Une dernière dans une attitude pour laquelle je pense que les vіегgеs à l'enfant Jésus ou les vіегgеs Marie à la descente de Croix peuvent aller se rhabiller, car il y a ici la féminité, l'oblation (et plus que l'oblation, le don fécond de l'éгоtіsmе), un étrange poisson à deux têtes (le poisson ayant été le symbole du christianisme naissant, je pense à un vіегgе, en l'occurrence très féconde !), en peu de traits, fort sûrs, et convaincants.