À nos penseurs, élevés au dessus des êtres qui ne pensent pas.
Ne pas penser, c'est consentir à être ԁоmіпé, conduit, dirigé et traité trop souvent en bête de somme.
C'est par ses faсultés intellectuelles que l'homme se distingue de la brute. La pensée le rend libre : elle lui donne l'empire du monde. Penser, c'est régner.
Mais le penseur a toujours été un être d'exception. Jadis, l'homme a eu le loisir de se livrer au recueillement, il s'est perdu dans le rêve. De nos jours, il tombe dans un excès contraire. La lutte pour la vie l'absorbe, au point qu'il ne lui reste aucun temps pour méditer avec calme et cultiver l'art suprême de la pensée.
Le penseur n'est pas l'homme qui sait beaucoup.
Il n'a pas la mémoire surchargée de souvenirs encombrants. C'est un esprit libre, qu'il n'est besoin de catéchiser ni d'endoctriner.