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A mots ouverts (page 8) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : A mots ouverts
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 6 février 2015 à 21:25
    C'est BEAU...!
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 7 février 2015 à 09:07
    Et tellement recherché !
  • cisco47 Membre expérimenté
    cisco47
    • 7 février 2015 à 14:14
    Il ne faut pas faire de jaloux!

    DayOuf
    ayOuf
    yOuf
    Ouf
    uf
    f
  • cisco47 Membre expérimenté
    cisco47
    • 7 février 2015 à 14:20
    Je vous propose d'écrire un court texte, en commençant par:

    AUTREFOIS, J' ETAIS...
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 février 2015 à 14:56
    Autrefois, j'étais un peuplier que balançaient les vents, leur coulée me donnait le bain du matin, et quand le soleil se levait mes feuilles, nervures déployées, présentaient tantôt une brève blancheur tantôt un vert vibrant.

    Autrefois, j'étais - quand la scieuse avait tranché - une libellule, un reflet du ciel au-dessus des rives du Rhône, et de tant de bleu à peine capté par les eaux j'ai ployé jusqu'à l'engourdissement et me noyer.

    Autrefois, j'étais - quand l'eau m'avait déversée dans la Méditerranée - un chat, un œil éteint, un œil ambré, souplesse des ombres, naïveté de la griffe, noir sur noir un souffle glissant entre le mobilier.

    Autrefois, j'étais - quand j'eus achevé neuf vies, plus une - un humain dont la pupille héritée d'ancêtres Vikings se blessait aux sommets de la Sicile, mon adolescence charmant le baron von Gloeden et son appareil à visions.

    Autrefois, j'étais et j'ai perdu le compte de mes existences, espérant entre l'espace et le néant le rire d'un enfant pour me ranimer, car je suis une Goule déguisée en souffle de vent.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 février 2015 à 19:07
    Tentons une seule LONGUE phrase !

    Autrefois, j'étais, et le souvenir en demeure lancinant en moi, un oiseau, une lancée de plumes captant les rayons du soleil, dardant au ciel un cri égrené dans la solitude, une bouffée stridente rayant à peine l'espace, chatoyant, et à retomber comme mon cœur éprouvait le frisson m'appariant à votre cœur, sans d'autre raison somptueuse et impériale que l'ivresse du songe, un bouquet de printemps défiant la mort, un trait en pointillé qui disait sa constance, dussiez-vous ne pas m'entendre et ne pas éprouver ce qui me lançait.
  • cisco47 Membre expérimenté
    cisco47
    • 7 février 2015 à 20:14
    Un grand bravo à Climax!
    J'essaierai de relever le défi...
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 7 février 2015 à 22:39
    Oui, avec рlаіsіг. Tout cela me stimule !
  • cisco47 Membre expérimenté
    cisco47
    • 8 février 2015 à 19:23
    Ces volutes bleutées, qui, peu à peu, envahissaient la pièce commune nettoyée à grands soins à plusieurs moments de la journée, me rappelaient, sans l'ombre d'un doute, les récits enchantés ou effroyables racontés par ma mère, comme un rituel initiatique, au chevet du lit avant le coucher de 20 heures, qui prenait des allures de cérémonial incantatoire, lorsque je percevais les formules quasi magiques prononcées invariablement à cet instant fatidique de la journée; et c'est bien alors, qu'après avoir ingurgité, comme une oie grasse que l'on gave de copieuse mélasse, un unique Ьаіsег chaste qui devait chasser pour toujours d'éventuelles pensées malsaines, c'est bien alors que je me réfugiais comme un fragile oisillon dans le creux de mon oreiller immaculé de plumes duveteuses, tout à coup seul avec moi-même, abandonné à un déferlement de songes qui prenaient tout à tour forme dans mon esprit agité, tantôt par un effort douloureux tendu à l'extrême, tantôt agressé par d'affreux monstres qui me happaient, m'enlaçaient, me lacéraient, me déchiraient et m'entraînaient dans un tourbillon sans fond, au milieu d'un siphon infernal de volutes bleutées...
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 8 février 2015 à 19:40
    Les volutes bleutées descendaient en moi, surprenant la fugacité de mes songes, à peine des bulles pâlissant et s'évanouissant dans les reflets diaprés qui s'exténuaient à leur surface, réveillant le souvenir des autrefois dont le cours du temps a émoussé l'acuité, ressuscitant les sensations du bel été et de l'hiver dans un pêle-mêle d'impressions successives presque instantanées, ravivant les visages des amours défuпtes pour leur donner la séduction de la présence immédiate, si bien que je me trouvais au rendez-vous des temps les plus divers, sollicité par le carrousel des images portant vers mon cœur la pointe de leur douceur, émollientes volutes bleutées.

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