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"Au revoir là haut" 2017 - Musique & cinéma

Sujet de discussion : "Au revoir là haut" 2017
  • amauriii Membre élite
    amauriii
    • 13 mai 2019 à 23:55
    Film français de Albert Dupontel
    Avec
    Nahuel Pérez Biscaillart
    Albert Dupontel
    Laurent Lafitte
    Niels Arestrup
    Émilie Dequenne
    Mélanie Thierry

    Adapté du livre de Pierre Lemаіtге, prix Goncourt 2013.
    Albert Dupontel nous conte un récit majestueux ou la finesse et la grace du jeune acteur principal, Nahuel Pérez Biscayart, répond a la mélancolie poétique de la musique de Christophe Julien.
    Le final sur la terrasse de l’hôtel Lutetia est inattendu et chargé d'émotion.


    Avec un travail pictural qui renvoie au cinéma des années 20, Albert Dupontel livre un brûlot anticapitaliste qui pourrait tout aussi bien avoir lieu de nos jours.
    L’effervescence d’après-guerre n’en reste pas moins le théâtre d’un mélodrame poignant et magistralement reconstitué.

    Résumé :
    Novembre 1919.
    Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts.
    Dans la France des Années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire..

    Notre avis :
    Même si ses précédents films faisaient toujours joliment leur effet, on pouvait commencer à craindre qu’Albert Dupontel ne commence à se répéter.
    Son adaptation du best-seller de Pierre Lemаіtге vient heureusement nous prouver que l’ancien humoriste est capable de nous livrer autre chose que les comédies chargées en humour noir qui ont fait son succès.
    Basé sur une reconstitution des années 1918-20, son long-métrage ne s’éloigne pourtant pas entièrement de son sujet de prédilection qu’est la souffrance des marginaux.
    En effet, ses deux personnages principaux sont deux vétérans de la Grande Guerre inaptes à reprendre le cours de leur ancienne vie au sеіп de la société civile.
    La première qualité de sa réalisation est assurément le soin apporté à la direction artistique pour recréer cette période historique effervescente.
    Qu’il s’agisse des uniformes portés par les poilus dans les tranchées ou des tenues élégantes de la bourgeoisie parisienne, chaque costume est une pure réussite.
    Il en est de même pour les décors, même si la mise en scène ne les met pas forcément en valeur.
    Sur un рlап formel, la véritable prouesse est à chercher du côté pictural, en particulier le travail sur le grain et la colorimétrie qui donnent l’impression que les images, pourtant tournées en numérique, datent d’il y a un siècle.

    La mise en scène s’identifie par de longs et amples mouvements de caméra, permettant une certaine immersion au cœur de cette reconstitution.
    Celle-ci fait particulièrement son effet dans la partie du film se déroulant dans les tranchées.
    Certes court, ce segment en devient l’une des peintures les plus impressionnantes qu’il nous ait été récemment permis de voir de la Première Guerre mondiale.
    Le retour des deux personnages principaux à Paris s’accompagne cependant d’une réalisation plus apaisée.
    Cette peinture des « Années folles » paraît presque quelque peu académique, au moins par rapport à l’esprit « rock’n roll » que ce que nous avait vепԁu la Ьапԁе-annonce qui, dans un montage frénétique, se concentrait sur une scène de fête que Dupontel filme à la façon de Terry Gilliam, son modèle assumé depuis ses débuts.
    La folie, l’hystérie et la décadence, de l’après-guerre se retrouvent sacrifiées à l’autel du pamphlet anticapitaliste, ce qui aurait en soi pu se situer à n’importe quelle autre période du XXe siècle.
    En terme d’adaptation, Dupontel est resté relativement fidèle au roman de Lemаіtге, en en édulcorant les aspects les plus rocambolesques pour se concentrer sur le drame humain vécu par les deux personnages principaux, interprétés par Nahuel Perez Biscayart et lui-même.
    Le premier n’est autre que la révélation du récent phénomène 120 battements par minute ; un doublé qui devrait lui permettre, sinon de décrocher un César fort mérité, de s’assurer une carrière florissante. Dupontel, en revanche, livre une prestation moins éblouissante car dans un rôle assez proche de ce qu’on a l’habitude de le voir jouer, celui d’un être fragile qui va devoir se faire violence pour exister.

    Comme à son habitude, l’une des forces du scénario de Dupontel est le soin apporté aux personnages secondaires, et l’excellent casting sollicité à l’occasion aide à hisser Au revoir là-haut au panthéon des films français les plus saisissants de la décennie.
    Parmi les acteurs qui permettent un tel rayonnement, Laurent Laffite en figure maléfique, incarnation d’une classe dirigeante uniquement animée par le besoin viscéral d’humilier les faibles, prouve qu’il est décidément bien plus pertinent dans la peau de telles ordures que dans celle d’individus auxquelles il nous est demandé de nous identifier.
    Niels Arestrup est brillant dans la façon qu’il a de faire de son personnage, a priori lui aussi détestable, mais aussi le plus poignant de cette histoire.
    De leur côté, Philippe Uchan ainsi que, dans une moindre mesure, Michel Vuillermoz, apportent au film sa part d’humour, dans laquelle on retrouve l’esprit grinçant du réalisateur.
    (Source aVoir aLire)











  • Made_in_France Modérateur
    Made_in_France
    • 14 mai 2019 à 06:37
    Merci qui ...
  • stiky Membre suprême
    stiky
    • 14 mai 2019 à 08:58
    Nahuel
    Faut vraiment que je le regarde... mais en ce moment je me désintéresse un peu à tout ça Ça va revenir !
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 14 mai 2019 à 10:24
    Bonjour Amaury, nous en avons déjà parlé il y a peu, et ensemble ici même désolé

    Forum gay & lesbienne Musique & cinéma "La chambre des officiers" crée par amauriii le 17 Avril 2019 à 17:53

    """"Wolfi: """
    C'est très dur pour moi, cette approche.

    Pour aborder cet aspect des gueules cassées de la Grande Guerre, j'ai pris le biais plus poétisé mais pour autant assez difficile et poignant d'Au revoir là-haut d'Albert Dupontel en ayant lu auparavant Pierre Lemаîtге prix Goncourt 2013 avec son livre Au revoir là-haut

    Des passages et abords par instant ont de la poésie visuelle qui m'ont aidés à supporter ce sujet difficile
    Je me rends bien compte que je suis extrêmement sensible sur certains sujets de la vie.
    Le fait que le dialogue soit aussi soutenu par le récit d'un compagnon qui n'est pas le héros du film apporte un plus et c'est une trouvaille

    Je pense que tu te doutais qu'un de nous aborderait ce film et ce Prix Goncourt.
    Tu as aussi un acteur que tu affectionnes dans le rôle du père du gueule cassé, Niels Arestrup """""

    """""amauriii"""""
    Bonsoir
    Je ne connaissais ni le livre, ni le film, c'est une découverte.
    A lire ou a voir au plus vite. Merci.

    L'approche est peut être abrupte et rude, autant qu'a pu l’être la situation de tous les blessés de la face pendant cette période ou la médecine maxilo-fасіаlе était inexistante.
    Ces "gueules cassées" ont contribué, a leurs dépends, au progrès de cette science.
    J'ai trouvé normal de leur rendre cet hommage a travers ces deux reportages que je trouve extraordinaires.
    Le film montre les débuts et les ratages de cette pratique encore balbutiante."""""""
    _____________________________________________
    mais oui, pour l'avoir lu en livre de poche et l'avoir vu au grand écran c'est simplement superbe ! et poignant !
    le sujet est traité sans complaisance mais avec une forme qui évite d'être "choqué" par la dureté des situations de ces hommes cassés par la guerre et inadapté à la vie sociale et ses difficultés d'acceptations des handicapés surtout lorsque ca saute aux yeux

    Bonne journée

    @ MIF …. Merci qui ... merci Wolfi le Trublion
  • lessismore Membre suprême
    lessismore
    • 14 mai 2019 à 13:33
    Au revoir!
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 14 mai 2019 à 16:55
    En réponse au message de lessismore :

    Au revoir!

    Z'uis confus J'vais avoir la gueule cassée par le gentil Cougar 2 fois en 15 J, moi qui l'apprécie bcp bcp
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 14 mai 2019 à 17:11
    Pour me rattrapper et puis abonder et rebondir sur le topic d'amauriii, (j'ai cru lire que tu as un faible pour cet acteur)

    le jeune Nahuel Pérez Biscayart est gay et son compagnon est … réalisateur
    Edouardo Williams qui travaille fréquemment avec son compagnon, l'acteur Nahuel Pérez Biscayart.

    En 2017, Nahuel est à l'affiche du film de Robin Campillo **** 120 battements par minute ***, révélation du 70e Festival de Cannes.
    Il apparaît la même année dans le film salué par la critique et plusieurs fois récompensé aux Césars 2018, Au revoir là-haut d'Albert Dupontel.

    Il travaille fréquemment avec le réalisateur argentin Teddy Williams, son compagnon, avec qui il a cosigné entre autres le scénario de ""J'ai oublié""

    Voilà une histoire gay qui est bien et continue bien

    Z'uis pardonné Amaury
  • amauriii Membre élite
    amauriii
    • 14 mai 2019 à 20:04
    En réponse au message de Made_in_France :

    Merci qui ...

    Merci MIF...Et merci Wolfi

    Vous êtes les deux personnes qui m'ont fait découvrir ce superbe film, je suis tombé sous le сhагmе de l'histoire et celui des yeux bleus de Nahuel Pérez Biscayart...

    Merci
  • amauriii Membre élite
    amauriii
    • 14 mai 2019 à 20:08
    En réponse au message de stiky :

    Nahuel
    Faut vraiment que je le regarde... mais en ce moment je me désintéresse un peu à tout ça Ça va revenir !

    Nahuel

    Il faut que tu regardes ce film, Le regard magnétique de Nahuel prend tout son sens a la fin...

    A bientôt petit renard.
  • amauriii Membre élite
    amauriii
    • 14 mai 2019 à 20:09
    En réponse au message de wolfi :

    En réponse au message de lessismore :

    Au revoir!

    Z'uis confus J'vais avoir la gueule cassée par le gentil Cougar 2 fois en 15 J, moi qui l'apprécie bcp bcp

    Pourquoi es tu confus ??

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