En réponse au message de vinsang :
Je ne me souviens plus très bien, mais ça explique en gros les pouvoirs de cette peau magique qui rétrécit un peu chaque fois que son propriétaire fait un vœu.
Origine et définition
Voilà une expression qui, en cette période de crise, pourrait parfaitement s'appliquer à de l'argent placé sur des supports hasardeux, au point de provoquer un très gros chagrin à celui qui voit ainsi ses économies fondre comme neige au soleil.
Certes, on est toujours très triste de voir quelque chose auquel on tient disparaître progressivement et inéluctablement, mais pourtant le 'chagrin' de notre expression n'a strictement rien à voir avec ce chagrin auquel on pense logiquement.
Ce chagrin-là vient en effet du turc 'sagrï' ou 'çâgri' (selon les sources) qui désignait d'abord la croupe d'un animal puis, par métonymie, la peau du même animal.
C'est plus précisément de l'âne ou de la mule, dont la peau est à fois dure et élastique, qu'on tirait la 'peau de sagrin' (au XVIe siècle), devenue la 'peau de chagrin' suite à l'influence du mot usuel 'chagrin', et qui servait à fabriquer des tambours, des chaussures ou des reliures de livres.
Mais pourquoi cette histoire de réduction, me direz-vous ?
Eh bien cela vient du fameux roman « La peau de chagrin » d'Honoré de Balzac dans lequel cette peau est une pièce de cuir magique qui exauce tous les voeux de son possesseur, mais qui, à chaque désir réalisé, voit sa taille diminuer, tout en rongeant progressivement la vie de son propriétaire qui mourra en même temps que la peau disparaîtra suite à un dernier désir satisfait.