En réponse au message de pegase49 :
J'aime bien ta façon de penser, j'aime lire des choses qui me bousculent, des choses dont je n'avais pas pensé.
Merci, mais c'est un juste retour des choses:
Tu soulèves une question intéressante, j'y réfléchi et, si j'ai quelque chose de pertinent qui sort "à ce moment", j'en profite pour te le présenter, d'abord par gratitude, voire en forme récompense pour ton initiative.
Récompense ne marquant nullement une forme d'ascendance mais l'espoir qu'il y ait une valeur dans la chose énoncée qui te fasse vibrer.
L'expression "à ce "à ce moment" est importante.
Je ne délivre pas une science infuse mais ma réflexion est le résultat de la chose que tu soulèves.
Tu me pousses ainsi à réfléchir sur le ressort qui me fait voir les choses d'une certaine façon plutôt que d'une autre.
Tu me mets en quelque sorte à l'épreuve.
Ainsi, ma propre réponse est aussi une épreuve.
Je la fais en toute sincérité et, en même temps, je me rends compte d'une distance entre celle-ci et ma réalité.
Non, je ne me réveille pas neuf chaque jour.
Ça arrive seulement comme un dimanche mais c'est suffisant pour en apprécier la valeur.
Ce n'est pas un objectif que l'on peut se fixer.
C'est quelque chose que je constate, un peu comme une surprise.
On est alors dans un état de réceptivité qui autorise de sortir d'un périmètre de confort, de se mettre en dangers, de vivre pleinement, pour reprendre ton dernier commentaire.
Savoir être curieux, je ne sais pas l'appréhender.
Pour moi, la curiosité, c'est plutôt une ignorance.
Partant de là, ce qui brille, c'est ce que l'on apprend, qui devient connaissance.
Le danger, c'est que cette connaissance nous rassasie.
Elle peut aussi nous pousser à vouloir briller en société.
On se trompe en devenant brillant alors que c'est une usurpation: C'est la connaissance qui est brillante, pas nous.
Alors, la connaissance de maintenant devient celle d'hier.
On la fossilise pour être brillant ce qui nous rend imperméable à la connaissance de demain.
On en devient soi-même un fossile; quelqu'un d'hier qui ne sera plus jamais neuf.
"La connaissance gonfle; l'amour édifie", dit un vieux livre…
Il y a donc deux dangers: Celui consistant à l'aЬапԁon de son "fond de commerce", de sortir пu et neuf pour un jour nouveau.
Mais aussi un autre danger; celui là bien moins visible parce qu'entretenu par notre quotidien.
Il est là, pétrifie à petite dose mais très efficacement.
C'est lui qui fait que nous aimons tant l'immobilité rassurante de la routine, de la chose prévisible, de la vie bien rangée.
Ce danger et, à mоп согрs défendant, une bonne partie de ma vie aussi.
C'est en quelque sorte ma semaine.
Heureusement que j'ai aussi des dimanches qui m'ont fait bouger les lignes et transporté à des moments opportuns sur les chemins de traverses.
Mais ce n'est pas un mérite particulier de ma part; c'est juste la force de la vie que je me suis parfois retenu d'entraver…
